Marché de l'immobilier en chute libre : les banques prêtes à discuter

Une rencontre entre les grands établissements financiers et le gouvernement est prévue à la fin du mois de février.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
En 2023 l'octroi de nouveaux crédits immobiliers est à son plus bas niveau depuis huit ans. Photo d'illustration. (JEAN-LUC FLEMAL / MAXPPP)

Avec un total de 129 milliards d’euros, le montant des nouveaux crédits immobiliers accordés en 2023 par les banques est tombé à son plus bas niveau depuis 2015. Et la tendance observée ces derniers mois est toujours à la baisse, selon les derniers chiffres communiqués par la Banque de France. Ce problème entretient la crise du logement pour les ménages et pénalise tous les acteurs de l’immobilier. Le ministre délégué au logement, Guillaume Kasbarian, et le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, doivent en discuter avec les représentants bancaires à la fin du mois de février.

Plusieurs pistes sont envisagées, il y a différents types de crédits accordés qui peuvent servir de levier. D’abord, ce que l’on appelle le prêt "in fine". Ce crédit particulier dissocie le paiement des intérêts et le remboursement du capital. Ce qui signifie que l’emprunteur paye chaque mois les intérêts du prêt et ne rembourse le capital qu’en une seule fois, à échéance du prêt. Ce qui laisse le temps de mettre de l’argent de côté pour rembourser "in fine", plutôt que tous les mois. Ce type de prêt reste très peu commercialisé par les établissements financiers. L’autre variante, c’est le crédit hypothécaire avec lequel l’emprunteur met en gage un bien immobilier déjà en sa possession pour apporter une garantie supplémentaire à la banque et faciliter les démarches.

Les banques émettent des réserves

La Fédération bancaire française émet quelques réserves sur les avantages de ces produits et, surtout, leur impact réel sur l’accession à la propriété que le gouvernement entend faciliter. Rien n’est simple dans cette affaire, mais les représentants des banques acceptent la main tendue par les pouvoirs publics et discuteront. Tout cela intervient dans une période où les prix du bâti commencent à baisser un peu et dans la perspective d’une amorce de baisse des taux d’intérêt dès cette année. Le terrain est donc un peu plus propice qu’il ne l’était il y a quelques mois encore.

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