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Le brief éco. La Grèce relève la tête

La situation s’est améliorée en Grèce : la croissance devrait atteindre 1,5% cette année.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le port commercial de Thessalonique (Grèce) ,
l'un des plus grands ports maritimes grecs avec une capacité de trafic annuelle de 16 millions de tonnes.
. Photo d'illustration (SOPA IMAGES / LIGHTROCKET)

La Grèce est-elle en train de regagner le terrain perdu lors de la grande crise de 2010 ? Le pays décide de lancer un grand emprunt sur 15 ans. Il y a bien longtemps que l’on n’avait pas vu cela à Athènes.

Quinze ans, c’est la plus longue échéance de crédit sollicitée depuis le début de la crise financière en 2010. La Grèce projette d’emprunter entre quatre et huit milliards d’euros dès cette année. Athènes profite de deux facteurs : le bas niveau des taux d’intérêt, et la récente annonce par l’agence Fitch qui a relevé d’un cran sa notation du pays pour les efforts accomplis.

L’économie grecque est-elle sortie d’affaire ?

La situation s’est améliorée : la croissance devrait atteindre 1,5% cette année. Le taux de chômage a baissé, à 28% en 2013 il touche aujourd'hui 18% de la population active. Mais cela reste très haut, loin de la barre des 8% d’avant la crise. Quant à la dette publique, elle reste lourde : 170% de la richesse produite par l’économie grecque sur l’année (170% du PIB représente environ 330 milliards d’euros). C’est le ratio le plus mauvais de la zone euro.

Les années de crise pas encore compensées

La Grèce a du mal à regagner le temps perdu. Par exemple, la production de certains secteurs comme l’agriculture reste 20 à 30% en-dessous de ce qu’elle était avant la crise de 2010. Mais parmi les points à mettre à l’actif de l'ancien gouvernement de gauche qui a été renversé par la droite conservatrice l'été dernier, il y a ce que l’on appelle l’excédent primaire du budget : hors charge de la dette, le budget grec dégage aujourd'hui un excédent d'environ 400 millions d'euros. Le peuple grec a été contraint de se serrer la ceinture. Lors des législatives de juillet, il l'a fait payer à la gauche d'Alexis Tsipras qui a appliqué le plan d'économies lorsqu'il était aux affaires. Malgré l’alternance politique, la Grèce reste sous haute surveillance des marchés financiers.  

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