Le brief éco. Hautes mers, comment maîtriser l’économie bleue
Réduire les émissions de gaz à effet de serre est aujourd’hui incontournable pour toutes les industries, notamment celle du transport maritime. C’est l’objet d’une réunion internationale qui se tient à Londres cette semaine. L'occasion de voir, plus largement, comment les entreprises privées s'engagent pour la sauvegarde des hautes mers.
Le transport maritime réfléchit à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Que proposent l’industrie maritime, et les nombreux secteurs qui y sont rattachés ? C’est la grande mobilisation de cette fin d’année à travers des réunions internationales : à Londres cette semaine, à Montpellier début décembre, à Boulogne-sur-Mer les 18 et 19 novembre prochains, sous l’égide de l’ONU à Nausicaa, le Centre international de la mer. Derrière la cause environnementale, il faut mesurer le poids économique de cette filière très large et que l’on connaît finalement très peu.
Carte à jouer pour la France
Le transport et les services maritimes représentent en France plus de 100 000 emplois directs et indirects. Mais le transport maritime qui, de manière globale, permet 90% des échanges commerciaux mondiaux, n’est qu’un des nombreux métiers qui s’interrogent aujourd’hui sur leur fréquentation de ce que l’on appelle les hautes mers : les zones qui ne relèvent plus de la juridiction des États et sont donc de la responsabilité de tous. Ce sont environ 65% de la surface des océans. Un espace aujourd’hui mois bien cartographié que la surface de la Lune et pourtant essentiel à l’équilibre planétaire général et dont on tire énormément de ressources, notamment en biotechnologies.
Economie bleue
Sans parler gros sous, nous pouvons citer citer l'exemple du Cluster maritime français qui regroupe l’ensemble des acteurs, des entreprises, de l’écosystème de la mer : l'organisation met en avant les Objectifs de développement durable dans la politique RSE, la Responsabilité sociale et environnementale des entreprises : les sociétés évaluent l’utilisation de la biodiversité, des avantages tirés de mer (en quelque sorte). C'est un marqueur important pour mieux gérer et protéger ces hautes mers. Les secteurs concernés sont nombreux : pêche, transports, croisiéristes, industrie navale, pétroliers, installateurs de câbles sous-marins mais pas uniquement. L’OCDE estime que le secteur maritime mondial pèsera dans la prochaine décennie près de 3 000 milliards d'euros, avec tous les emplois qui vont avec. Une montée en puissance rapide qu’il convient de maîtriser pour ne plus abîmer les océans et les valoriser à leur juste valeur.
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