Gel des prix du gaz : que se passera-t-il après 2022 ?
Le prix du gaz en France sera bloqué tout au long de l’année 2022 et non pas uniquement jusqu’en avril. Sur fond de débat autour du pouvoir d'achat, Jean Castex s'appuie sur les perspectives dressées par les experts de l'énergie.
Les experts affirment pour la plupart que les prix du gaz sur le marché international baisseront plus lentement que prévu dans les prochains mois. Hors de question, dit le Premier ministre, de faire supporter aux foyers le poids de la lenteur de la baisse. Le 30 septembre, Matignon avait déjà annoncé le blocage des prix du gaz pour environ 5 millions d’abonnés (essentiellement assujettis aux tarifs réglementés). Mesure élargie donc. Il faut dire que les prix du gaz ont été multipliés par six depuis moins de deux ans.
Selon le dispositif de lissage prévu par le gouvernement, dès 2023 les consommateurs paieront le gaz un peu plus cher que les cours du marché. Il s'agit de faire en sorte que les sommes non payées par les abonnés en 2022 soient progressivement récupérées par les opérateurs gaziers (distributeurs, etc.). Mais les consommateurs n’assumeront pas seuls ce rattrapage car une partie sera payée par le budget de l’État. On ne sait toutefois pas dans quelles proportions. Ce point reste à préciser.
Les opérateurs alternatifs ont du mal à suivre
Les distributeurs autres que les grands groupes se retrouvent en grande difficulté avec la flambée des cours. Les opérateurs alternatifs, qui profitaient jusqu’à présent de l’ouverture à la concurrence, prennent la flambée des cours en pleine figure et ont de plus en plus de mal à proposer des tarifs avantageux à leurs clients. Certains opérateurs commencent à refuser de nouveaux clients pour ne pas alourdir leurs charges. Certains pourraient bien être acculés à la faillite. Pas d’affolement si vous avez fait le choix d’un de ces distributeurs alternatifs, des bascules sur d’autres opérateurs sont prévues. Pas de coupures en vue mais de possibles déconvenues sur les factures.
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