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Intempéries des mois de mai et juin : près d’un milliard d’euros de dégâts, selon les assureurs

Les assureurs font les comptes après les intempéries qui ont frappé l’ouest de la France aux mois de mai et début juin. Les chiffres seront confirmés dans les prochaines semaines, mais les premières estimations des dégâts tournent autour du milliard d’euros.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une voiture présente des impact de grêle après un orage, le 23 mai 2022 à Châteauroux (Indre). (THIERRY ROULLIAUD / MAXPPP)

Les assureurs français ont commencé à évaluer les dégâts occasionnés par les intempéries survenues dans l'ouest du territoire en mai et juin. Pour les épisodes orageux du 20 au 23 mai, France Assureurs, la fédération française de l'assurance, a estimé la facture mercredi 8 juin à 320 millions d'euros. Il s'agit, à ce stade, d'une estimation qui concerne au total 93 000 sinistres recensés.

La deuxième vague n'est pas encore chiffrée précisément mais, selon un premier bilan, les violents orages qui ont traversé le pays durant le week-end de la Pentecôte devraient coûter au moins le double, entre 650 et 850 millions d'euros. Ces données ne concernent pas les 15 blessés recensés - dont deux graves - et le décès d'une femme à Rouen. Outre ces victimes, les deux postes principaux de coûts sont les dommages automobiles et les habitations. Les assureurs parlent d'un phénomène météorologique inhabituel.

Mesurer l’échelle des risques

Pour ce qui est des inondations, par exemple, même si elles sont spectaculaires et ravageuses, elles ne représentent pas le plus gros risque en France. Les événements les plus redoutés sont les tempêtes car elles peuvent se déplacer sur un front de plusieurs centaines de kilomètres et provoquer alors plus de dégâts. Un autre sujet est celui de l’urbanisation qui bétonne et imperméabilise les sols. Ce phénomène progresse beaucoup plus rapidement que le réchauffement climatique.

Or, le système assurantiel français ne dissuade absolument pas cette urbanisation, même en zone inondable. En plus de la traditionnelle garantie "maison risque habitation", les assurés doivent signer un contrat d’assurance catastrophe dont le montant est identique pour tous, que le client habité à l’étage d’un immeuble ou une villa cossue située en aval de rivières ou fleuves et qui risque d’être inondée à intervalles irréguliers. C’est le système redistributif à la française mais qui n’est ni incitatif à la prévention, ni dissuasif à la construction en zone inondable. Il s'agit là d'un vrai chantier de réflexion.

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