Inflation : le ticket de caisse fait de la résistance

La ministre déléguée au commerce, Olivia Grégoire, parle d’une "mesure de bon sens". Quand on a, dit-elle, une hausse des prix de 15% sur les produits alimentaires notamment, le ticket de caisse reste un repère pour le consommateur. Une fois les courses réglées, le ticket reste le dernier rempart pour vérifier si on ne s’est pas fait gruger sur le nombre d’articles achetés et scannés, et surtout constater la variation des prix.

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Nous sommes encore plus de la moitié des Français à déclarer vouloir disposer d’un ticket sous format papier. L’arrêt de l’impression systématique du ticket de caisse – sauf demande explicite du client – était initialement programmé pour le 1er janvier. Repoussée au 1er avril, la mesure ne devrait pas s’appliquer avant le mois d’août, voire septembre. Une nouvelle date officielle doit être communiquée cette semaine par un décret au Journal Officiel après un dernier arbitrage rendu par les services de la Première ministre.

Nouveau système

Le gouvernement présente malgré tout la fin du ticket papier comme une mesure utile. Cette décision d’arrêter de délivrer le ticket papier découle de la loi "anti-gaspillage et économie circulaire" votée en 2020 dont l’objectif est de réduire la production de déchets. Il faut savoir que près de 30 milliards de tickets sont imprimés en France chaque année. Or, avec la valse des étiquettes au grès de l’inflation, cette mesure décidée au nom de l’écologie suscite l’incompréhension de certains clients.

Une fois la mesure adoptée, la caissière ou le caissier privilégiera l’envoi d’un ticket numérique par SMS, e-mail ou QR Code, sauf si le consommateur veut absolument repartir avec son ticket papier. Cette mesure concernera également les tickets délivrés par les automates, les caisses automatiques, mais aussi les bons d’achat et les reçus bancaires.