Farnborough, premier grand salon aérien mondial post-Covid
Le salon de l’aéronautique de Farnborough ouvre ses portes lundi 18 avril, dans le sud de l’Angleterre. C’est le premier grand rendez-vous international du secteur de l’après-Covid. L’occasion de tirer le bilan, mais surtout dresser les perspectives d’une branche lourdement touchée par la crise.
Cette grand-messe de Farnborough, premier salon aérien mondial majeur depuis trois ans, se déroule au moment où les passagers reprennent les airs, pour le tourisme mais aussi voyages d’affaires. Selon les derniers chiffres publiés par l'Association internationale du transport aérien (Iata), au mois de mai, le trafic mondial était à un peu plus des deux tiers de son niveau de 2019, avant la crise. Il devrait revenir à son niveau normal dès l’année prochaine pour le trafic domestique (les vols à l'intérieur d'un pays), et en 2025 pour les long-courriers.
Malgré leurs difficultés financières, les compagnies aériennes renouvellent leurs flottes. Des avions plus modernes et économes émettant moins de CO2. Avec un trafic aérien attendu de 10 milliards de passagers en 2050, plus du double de son niveau de 2019, les carnets de commandes des deux grands avionneurs mondiaux Airbus et Boeing promettent d'être conséquents. La concurrence entre le constructeur européen et l'américain est d'autant plus marquée au moment où le dollar et l'euro sont pratiquement à parité.
Prévisions de long terme
Selon Airbus, le nombre d'avions dans le monde devrait doubler dans les vingt prochaines années avec un besoin de près de 40 000 appareils, tous constructeurs confondus. De son côté, Boeing parle d'une augmentation des besoins en avions de 80% d'ici vingt ans. Reste les capacités des aéroports à absorber cette envolée. Des aéroports aujourd'hui en manque de personnels, qui vont devoir recruter et augmenter les salaires pour être attractifs.
Mais cela n'est pas le sujet du salon de Farnborough où l’on parle business de l'aéronautique avec trois incertitudes : l'évolution de la pandémie de Covid, les suites de la guerre en Ukraine et l'inflation qui reste une inconnue pour l'industrie en général.
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