Espace : Airbus va participer au développement d’une nouvelle station spatiale
La fin de vie de l’ISS est programmée pour le tout début de la prochaine décennie, 2031 précisément, si tout se passe comme prévu. Le projet de remplacement a pour nom Starlab, une station orbitale privée dont le lancement doit avoir lieu en 2028 au plus tard. Pourquoi privée ? Dans le cahier des charges de la Nasa (l’Agence spatiale américaine) il a été prévu que pour pouvoir donner la priorité à ses recherches lointaines, l’agence publique devait se délester de ses activités en orbite basse, et les céder à de nouvelles stations, des stations commerciales.
Phase active du projet
Concrètement, pour prendre la suite de l’actuelle ISS, plutôt que de gérer elle-même ses futurs programmes, la Nasa va sous-traiter des services, via les nouvelles stations commerciales, dont celle conçue par la co-entreprise unissant Airbus et l'américain Voyageur Space. L’agence spatiale américaine prépare cette transition depuis longtemps et a déjà accordé des subventions à plusieurs sociétés pour développer leurs propres projets. 130 millions de dollars ont ainsi été apportés à Blue Origin, fondée par le patron d’Amazon Jeff Bezos ; le développement des capsules Crew Dragon de SpaceX fondé par Elon Musk, et Starliner de Boeing, participe également de cette aventure pour acheminer les astronautes depuis la terre. Le projet de station Starlab avec Airbus, lui, a reçu 160 millions de dollars mais on ne connaît pas le montant total du projet final.
Avantages pour l’Europe
La participation d’Airbus à Starlab va permettre à l’Agence spatiale européenne (ESA) – de continuer à envoyer des astronautes européens dans l’espace, tout en s’assurant de retombées industrielles en Europe. Via Starlab, Airbus proposera des services permettant aux astronautes de toutes nationalités de réaliser en orbite basse les expériences scientifiques aujourd’hui menées dans l’ISS. La nouvelle station sera également dédiée à la recherche et aux travaux en microgravité que souhaiterait y développer l’industrie pharmaceutique. La science avant les loisirs : les promoteurs du projet assurent en effet ne pas viser le tourisme spatial pourtant très à la mode.
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