Croissance : la reprise est prévue à partir de 2025, d'après la Banque de France

La croissance économique restera au ralenti en 2024 mais une reprise est attendue en 2025 et en 2026, selon les prévisions de la Banque de France.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Quartier d'affaires de la Défense, près de Paris. Photo d'illustration (VINCENT ISORE / MAXPPP)

La reprise prévue en 2025 et 2026 par la Banque de France s'appuie sur des projections "intermédiaires", établies en mars, mais elles permettent de dresser les perspectives pour l’économie françaises à court et moyen termes. En fonction de l’évolution de la situation internationale, beaucoup d’eau va encore couler sous les ponts, mais les chiffres que dévoile l’institution sont plutôt de nature à rassurer.

Si notre économie est davantage tirée par la consommation grâce à un reflux de l’inflation, elle n’a pas pu profiter de ce que l’on appelle "l’acquis de croissance" de 2023. L’acquis de croissance, c’est ce que l’année précédente nous laisse en dynamique pour entamer l’année suivante. Sur ce point, la croissance du quatrième trimestre 2023 ne nous a pas aidés à entrer sereinement en 2024. En conséquence, l'institution prévoit pour cette année une croissance ralentie avec un PIB en hausse de seulement 0,8%. C’est moins que le 1% optimiste attendu par le gouvernement et la différence représente quand même environ cinq milliards d’euros de richesse produite en moins. Cette baisse entraînera d'autant moins de rentrées fiscales, à l’heure où les comptes publics en ont tant besoin.

De meilleures perspectives avec quelques réserves

Selon la Banque de France, notre économie continuera de profiter du repli de l’inflation en 2025. La hausse des prix se limitera à 2%, bien loin des 5 à 6% que nous avons connu ces dernières années. Notre économie devrait également profiter d’une reprise de l’investissement des entreprises.

Il faut cependant continuer à suivre de très près l’évolution de la situation géopolitique internationale. Et puis, il y a l’économie américaine : l’inflation y est restée soutenue en février à 3%, ce qui devrait pousser les autorités monétaires outre-Atlantique à ne pas baisser les taux d’intérêt dans un futur proche. Or, l’Europe – à fortiori la France – reste dépendante de l’économie américaine et de l’évolution des taux. Si ceux-ci ne baissent pas, ils pourraient freiner cette reprise qui pointe le bout du nez. Mais le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, se veut optimiste... Il est temps pour l'Europe de jouer ses atouts économiques en toute indépendance des États-Unis.

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