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Crise : le gouvernement toujours sollicité par les PME

Les effets de la crise liée au Covid et celle de l’énergie continuent de peser sur l’activité des entreprises qui en appellent toujours à l’État. Un vrai casse-tête pour le gouvernement

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4 min
Le ministère de l'Economie et des Finances dans le quartier Bercy à Paris. (GUY REGISTE / RADIO FRANCE)

Pandémie, énergie et inflation… Une crise a succédé à l’autre. Si la première est terminée et la deuxième s’estompe – toujours sur fond de guerre en Ukraine –, le ministère de l’Économie est toujours très sollicité. L’an dernier a vu flamber les demandes d’accompagnement des entreprises de 60% par rapport à 2021. Le ministère dispose d’une brigade de fonctionnaires dédiés. On les appelle les Commissaires aux restructurations et à la prévention. L’an dernier, ces commissaires présents sur tout le territoire ont accompagné un peu plus de 3 200 sociétés fragilisées.

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En 2020 et 2021, le nombre de dossiers traités avait baissé en raison des mesures de soutien que l’État avait prises pendant le Covid et pendant les différents confinements. Aidées automatiquement, les entreprises n’avaient alors pas besoin de faire de démarches auprès de la puissance publique. La crise Covid est aujourd’hui terminée – du moins dans sa phase la plus active – mais un ciel de traîne flotte sur l’économie. Les effets sont durables et les incertitudes géopolitiques n’arrangent ni les trésoreries, ni le moral des petits patrons.

Tous secteurs concernés

L’industrie manufacturière est particulièrement touchée. Avec en première ligne les PME et les ETI (entreprises de taille intermédiaire). Ces dernières représentent plus de 70% des dossiers traités par les Commissaires aux restructurations. Les services de Bruno Le Maire reconnaissent que les grands groupes n’ont pas besoin d’accompagnement. Les interventions les concernant restent exceptionnelles.

L’un des points noirs soulevé par les entreprises est le commerce extérieur, les exportations. Après la flambée des prix de l’énergie pour faire tourner les usines, les difficultés d’approvisionnement en composants électroniques ou autres matériaux de base, les sanctions économiques prises contre la Russie continue de peser sur la production de nos PME et ETI fortement tournées vers l’international. Cette situation ne peut pas s’arrêter du jour au lendemain. Compliqué à gérer pour le gouvernement qui entend bien mettre un terme que fameux "quoi qu’il en coûte".

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