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Coupe du monde 2022 : pourquoi la défaite des Bleus n'aura pas d’impact sur l’économie

Passée la déception, la défaite des Bleus en finale de la Coupe du Monde de football n'a, en réalité, que peu d'effet sur le moral des Français selon l'Insee.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
La déception des supporters des Bleus à la Rochelle (Charente-Maritime), à l'issue du match de finale de la Coupe du monde 2022, au Qatar, le 18 décembre 2022. (MAXPPP)

Avant même la finale, la question était déjà de savoir si l’accession de l’équipe de France dans la phase ultime de la compétition était une aubaine pour l’économie. Réponse : non, selon des économistes et des instituts de conjoncture qui pointaient, au mieux, l’effet positif sur l’achat de téléviseurs. Pour le reste, dans l’ensemble, victoire ou défaite des Bleus, il n'y a pas d’effet significatifs sur notre économie.

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Comme le souligne l’Insee, pour les ménages touchés par l’inflation qui érode leur pouvoir d’achat et déprécie leur patrimoine, l’humeur est nettement à l’épargne. L’Institut national de la statistique sait de quoi elle parle puisqu’elle surveille tous les jours le moral des ménages et leurs dépenses de consommation. Il faudra attendre quelques semaines pour décortiquer mais les deux indicateurs (moral et consommation) n’ont visiblement pas été influencés par la Coupe du monde.

Pas d’effet sur la croissance

Qu’en est-il si l’on compare avec la Coupe du Monde 2018 et le titre décroché par la France ? Le moral des ménages n’avait progressé que d’un petit point, insuffisant pour faire repasser la confiance des Français au-dessus de la moyenne. L’Insee explique que, si certains grands événements non économiques comme la pandémie de Covid ou la guerre en Ukraine sont de nature à influencer réellement notre moral et donc la consommation, ce n’est pas le cas des événements sportifs. Sauf pour certains achats comme les téléviseurs mais qui sont des produits généralement importés, donc sans effet direct sur la productivité de notre industrie. Au contraire, ces achats participent au déséquilibre de notre commerce extérieur, à savoir donc, plus d’importations que d’exportations.

Sans que cela soit forcément lié à un effet Coupe du monde, les archives de l’Insee montrent une hausse de 2,5% de la consommation des ménages en 1998 et nettement plus modeste de 0,1% en juillet 2018. Comme le résume en substance le responsable du service conjoncture à l’Insee, Julien Pouget : un bon – ou moins bon – parcours des Bleus au Mondial n’a jamais eu d’effet massif sur l’économie française.

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