Commerce extérieur : le talon d’Achille de l’économie française

Les douanes viennent de publier les chiffres de novembre dernier, la balance commerciale est toujours déficitaire, ce qui donne une première idée de l’ensemble de 2023.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des conteneurs sur le port du Havre, le 28 décembre 2023. (MARTIN ROCHE / MAXPPP)

La balance commerciale, c’est la différence entre le montant de nos exportations et celui de nos importations. Cette balance est déficitaire quand nous importons plus de biens que nous n’en exportons. Le problème est que nos exportations sont inférieures à nos imports de manière chronique depuis une vingtaine d’années. Selon la direction des douanes, qui a publié, mardi 9 janvier, les chiffres de novembre, le déficit extérieur de la France s’élevait alors à un peu plus de 110 milliards d’euros.

En 2019, avant la pandémie, notre déficit commercial s’élevait à 60 milliards d’euros. Nous sommes donc aujourd’hui à un niveau qui n’est pas le double, mais presque. Pour l’ensemble de 2023, les douanes estiment que l’on tournera autour de 105 milliards d’euros de déficit. Les dégâts seront limités grâce notamment à la baisse de notre facture énergétique.

L'aéronautique et le luxe premiers contributeurs

Nous commençons à remonter la pente sur nos ventes en matière d’aéronautique. Ce secteur comprend environ 1 000 entreprises toutes tailles confondues. La France est l’un des rares pays, avec les États-Unis, à disposer d’une industrie aéronautique complète qui représente environ 4% de notre produit intérieur brut (PIB), donc de la richesse nationale produite. Ce qui fait de l’aéronautique le premier contributeur à notre balance commerciale, avec l’industrie du luxe et des groupes comme LVMH, L’Oréal et Kering (anciennement Pinault-Printemps-Redoute). À part cela, notre déficit reste élevé dans l’automobile ou l’agroalimentaire.

Près de 146 000 sociétés tricolores exportent leur production et le gouvernement entend pousser ce nombre à 200 000 d’ici 2030 grâce notamment au plan "Oser l’export", une aide financière destinée, entre autres, aux petites et moyennes entreprises (PME). Il faut noter que le poste du commerce extérieur ne dépend pas du ministère de l’Économie mais de celui des Affaires étrangères. Un changement de tutelle qui remonte à 2014 au nom de la diplomatie économique, qui fait du commerce un des pans importants de nos relations avec l’étranger.

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