CAC 40 : 40% du capital des entreprises françaises est détenu par des non-résidents
La banque centrale s’est intéressée particulièrement aux entreprises qui composent le CAC 40, l’indice phare de la Bourse de Paris, CAC pour "Cotation assistée en continu", et 40 car cet indice est composé de 40 entreprises sélectionnées en fonction de critères techniques et financiers bien définis. Selon la Banque de France, il s’avère que les investisseurs non-résidents en France détiennent à ce jour 40% du capital de ces entreprises françaises, ce qui est stable par rapport aux années précédentes, mais en-dessous du sommet de 48% atteint en 2013.
Il s’agit de grandes entreprises, mais l’enquête a volontairement exclu Airbus, Arcelor-Mittal, Stellantis (anciennement PSA Peugeot-Citroën) et STMicroelectronics notamment, car leur siège social est à l’étranger. Il reste donc 35 sociétés françaises de plein droit. Parmi ces sociétés, 12 sont détenues en majorité par des investisseurs d’autres pays.
Europe, États-Unis et Japon
Les pays membres de la zone euro et les États-Unis constituent la majorité de ces actionnaires étrangers. Des non-résidents que l’on retrouve généralement dans des fonds de pension, des fonds de retraites américains ou japonais. C’est-à-dire qu'il s'agit de personnes – cela peut être des particuliers – qui placent leur argent dans des structures financières, qui elles-mêmes prennent des positions dans des sociétés cotées à la Bourse de Paris. À eux seuls, les étrangers détiennent 770 milliards d’euros d’actions d’entreprises françaises côtés à Paris.
Au sein de l’Europe, la France n’est pas la championne des cibles d’investisseurs étrangers. Comparé aux 40% de la Bourse de Paris, on est à plus de 50% en Espagne et en Allemagne, et jusqu’à 85% aux Pays-Bas.
Peut-on encore parler d’entreprises strictement françaises ?
Ces entreprises restent françaises par nature, car elles sont basées dans l’hexagone et, pour la plupart, y ont été créées. De plus, ces entreprises, tout en étant tricolores, sont ce que l’on appelle des multinationales : des sociétés dont l’essentiel de l’activité est à l’étranger. L’un des meilleurs exemples est le groupe TotalEnergies.
Mais cela pose surtout la question de la liberté laissée aux patrons de ces entreprises. Ces dirigeants pilotent des groupes dont les actionnaires mondiaux, très dilués et dispersés, ont des intérêts stratégiques parfois différents, ayant pour seul objectif de réaliser des profits et de récupérer leurs dividendes.
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