Le billet vert. Valentin Baray change de vie : "L'idée, c'est d'être le plus autonome possible, autant sur le plan énergétique que sur le plan alimentaire"
Le billet vert consacré tout l’été à la façon dont nous vivons avec le changement climatique. Les effets sont de plus en plus sensibles. Les scientifiques prévoient une accentuation dans les années qui viennent. Et cela affecte tous les pans de notre société. Jeudi, le changement climatique indirectement encourage le retour à la terre.
Sur son grand écran de télévision, Valentin Baray montre les plans de sa future maison. En fait, en creux, il montre aussi ce que sera sa nouvelle vie. Parce que Valentin Baray a décidé de tourner une page. Et c’est le changement climatique qui a donné la dernière impulsion : "Ça a été le déclic. Il y a plusieurs raisons qui m'ont donné envie de me lancer dans cette aventure mais c'était le moment." Valentin Baray a tout juste 30 ans. Il travaillait dans l’installation de panneaux photovoltaïques pour une multinationale. Mais il a décidé de quitter son poste à cause des conditions météo qui sont devenues, dit-il, de plus en plus difficile l’été : "C'est vrai que quand on travaille en plein soleil sur une toiture pour poser des panneaux solaires, c'est pénible. C'est vraiment très difficile. Quand j'ai commencé à 21 ans, il y avait aussi des périodes de chaleur mais qui me semblaient plus courtes aussi. C'est vrai que si on écoute les rapports du Giec, on nous dit que les périodes de canicule vont être de plus en plus longues, de plus en plus fréquentes et moi je ne me vois pas du tout travailler dans ces conditions. Ce n'est pas envisageable pour moi en tout cas."
Le Bordelais d’adoption est donc en train d’acheter un terrain en Corrèze. Il attend le permis de construire. Il veut bâtir une maison autonome en eau et électricité et une ferme éthique pour vivre du maraîchage : "L'idée, c'est d'être le plus autonome possible. Autant sur le plan énergétique que sur le plan alimentaire et aussi s'émanciper d'un travail de subordination. Ça me tenait à coeur aussi. C'est vrai que depuis que j'ai commencé à travailler – je travaille pour des entreprises, des patrons, des chefs – ça ne me convenait pas, on va dire." Valenton Baray s’est documenté pour apprendre le maraîchage. Il a fait des stages participatifs grâce au réseau wwoof-France qui propose une immersion avec des agriculteurs, en change de la force de travail des participants.
Dans ce parcours, le changement climatique n’est pas le moteur de tout. Mais il a conforté Valentin Baray dans son désir mettre son mode de vie et ses valeurs en adéquation.
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