Cet article date de plus de quatre ans.

Le billet vert. Les rapports du GIEC prouvent que le climat est en train de changer

Les effets du changement climatique sont de plus en plus sensibles. Les scientifiques prévoient une accentuation dans les années qui viennent. Parmi ceux qui agissent autour du changement climatique, il y a les fonctionnaires qui relisent les rapports préliminaire du GIEC. Ils participent à l'état des lieux du changement.

Article rédigé par franceinfo, Etienne Monin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le GIEC est alarmiste sur la fonte des glaciers. Ici, la Mer de Glace dans les Alpes au dessus de Chamonix (Haute-Savoie). (LUDOVIC MARIN / POOL)

Eric Brun appartient à un club assez restreint. C’est un ancien climatologue. Il est maintenant au ministère de la Transition écologique. Et il travaille pour une direction qui lit bien avant tout le monde les épreuves des rapports du GIEC.
C’est un peu comme lire la Bible avant sa publication, puisque les rapports des scientifiques du GIEC constituent le condensé du savoir sur le changement climatique. Eric Brun relit avec un groupe d’une cinquantaine de personnes, qui viennent d’autres ministères et de plusieurs institutions scientifiques. Ils renvoient aux auteurs du GIEC le point de vue de l’État Français. C’est l’un des points de coopération entre scientifiques et États. Un travail monumental explique Eric brun : "Le gouvernement français, la France produit en général 1 000 commentaires sur chacune des versions des rapports et ces 1 000 commentaires additionnés aux autres pays, donc ce sont en général 40 000 commentaires qui vont être analysés et pris en compte par les auteurs du rapport."

Extrême transparence

Le GIEC a été créé par 194 états. Il est appuyé par deux agences de L’ONU. Ses rapports font plus de 1 000 pages. Sa structure, sa méthode, sa rigueur ont permis de tordre le cou aux climatosceptiques : "En partie, oui, parce que tout le monde peut vérifier que les rapports du GIEC sont produits de façon extrêmement transparente. Il y a des graphiques dans les rapports, les données qui ont permis de tracer ces graphiques sur ordinateur, le programme qui a permis de faire le tracé, tout cela sont des choses qui sont ouvertes. Tout le monde peut y accéder. Tout le monde peut refaire les calculs s'il le souhaite."

Ce souci de transparence était essentiel pour convaincre que ce n'était pas une grande manipulation de quelques scientifiques, de quelques groupes d'influence.

Eric Brun

à franceinfo

Le GIEC est fondé sur la transparence et le compromis. Il témoigne de la grande organisation de la communauté scientifique du climat. Chaque ligne du rapport pour les décideurs doit être approuvée par les représentants des états. Et pour l’instant ça passe, même si plusieurs pays pétroliers compliquent l’exercice.
 

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