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Le billet vert. Arcelor Mittal à Dunkerque veut réduire ses émissions de CO2

Le billet vert consacré tout l’été à la façon dont nous vivons avec le changement climatique. Pour lutter contre le réchauffement, des industriels croient au captage du CO2 dans l’atmosphère. Dans le nord, Arcelor Mittal va installer une machine pilote pour limiter ses rejets de gaz à effet de serre.

Article rédigé par franceinfo, Etienne Monin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
L'usine Arcelor Mittal de Dunkerque (Nord).
 (LEYLA VIDAL / MAXPPP)

Le bruit est impressionnant, la vision spectaculaire. On est dans l’aciérie d’Arcelor Mittal à Dunkerque. C’est une petite ville. C’est aussi une industrie hautement polluante. Arcelor Mittal rejette aujourd‘hui 12 millions de tonnes de CO2. Mais elle à un objectif affiché et un monsieur décarbonation : Henri pierre Orsoni : "On doit maintenant progresser et atteindre l'objectif de réduction des émissions de 30% en 2030 dans le cadre d'une ambition de neutralité carbone en 2050. Et donc là nous lançons toute une étape de projets innovants pour atteindre les 30%." La stratégie du groupe passe par les procédés assez classiques comme le recyclage du fer, mais aussi par l’investissement dans la technologie.

Arcelor Mittal se lance dans la captation et le stockage du CO2. D’ici deux ans, un site pilote devrait tourner sur l’emprise de Dunkerque : "Il faut récupérer le gaz qui sort des hauts fournaux;, le traiter dans un procédé de séparation du CO2, le procédé à Dunkerque est le DMX, puis purifier le CO2 et après le liquifier. Nous en sommes dans la phase de conception d'un démonstrateur industriel et nous aurons une phase de vérification du concept industriel fin 2021, début 2022."

Dunkerque, premier "hub" français ?

Le CO2 liquide devrait être conduit et stocké dans des fonds rocheux de la mer du Nord. À plein régime, d’ici cinq ans environ, le système est sensé réduire de 8% les rejets de CO2. Le directeur du site de Dunkerque, Dominique Paire estime que c’est un moyen d’avenir pour absorber les émissions incompressibles : "Je suis convaincu qu'effectivement nous pouvons faire de Dunkerque, la région Hauts-de-France, le premier hub français de CO2. Un hub est un endroit où plusieurs acteurs centralisent leur CO2 sous forme liquide pour pouvoir l'exporter vers la mer du Nord, soit par bateau soit par pipe." 

Le projet est monté par un consortium. L’institut qui travaille sur cette technologie estime qu’elle est mature. Mais elle n’a pas encore été déployée à l’échelle industrielle. Dans sa version finale le système coûtera 80 millions d’euros. L’Europe a financé en grande partie le site pilote.
 
 
 

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