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La Lune encore plus riche en eau que prévu

La Nasa a dévoilé lundi le résultat de deux études qui montrent que la Lune contiendrait 600 millions de tonnes de glace d’eau et ça change la donne !

Article rédigé par franceinfo, Olivier Emond
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
La Lune vue d'Argentine, le 5 aout 2020. (JUAN MABROMATA / AFP)

Fini l’image d’une Lune au sol gris et aride, où la poussière est votre seul compagnon de voyage : notre satellite naturel est en fait gorgé d’eau, sous forme de molécules de glace prises au piège dans des milliards de tout petits cratères de quelques millimètres de diamètre et répandus sur la majeure partie de la surface lunaire qu’on appelle des pièges froids, et pour cause : la température n’y excède pas -160 degrés !

L’eau sur la Lune ce n’est pas une découverte. Sa présence a été confirmée par exemple en 2009 par la sonde indienne Chandrayaan 1, qui avait détecté des traces d’eau. Et puis en 2018, des scientifiques de la Nasa déjà avaient précisé tout cela, en estimant que cette eau se trouvait surtout au pôle sud lunaire, dans les grands cratères de cette face sombre de notre satellite, celle qui n’est jamais exposée au soleil. Donc aujourd’hui, nouvelle avancée : cette glace existe bien mais en beaucoup plus grande quantité qu’on ne le pensait et pas seulement à l’abri du soleil puisque les micro-cratères ont été repérés jusqu’à l’équateur lunaire.

Utiliser cette eau grâce à l'électrolyse !

La quantité détectée et le fait qu’elle soit assez facilement accessible permet d’envisager d’utiliser cette eau dans le cadre par exemple d’une installation de l’Homme dans une base et puis, et là nous faisons appel à vos souvenirs de physique-chimie, avec de l’eau et une réaction facile à faire : avec l’électrolyse, on peut fabriquer de l’hydrogène et de l’oxygène liquide, deux fabuleux carburants. Il ne reste plus qu’à installer les pompes et faire le plein comme dans une station-service pour de futurs véhicules lunaires ou encore mieux, pour des fusées en route vers Mars qui feraient donc un stop lunaire, comme vous sur l’autoroute des vacances !

Tout cela tombe bien puisque le mois dernier la Nasa a confirmé son intention de renvoyer des astronautes sur la Lune d’ici à 2024. La mission s’appelle Artémis et elle prévoit la conception d’une toute nouvelle fusée et d’une capsule appelée Orion qui reste à développer mais qui devra pouvoir embarquer quatre personnes (c’était trois dans Apollo). Un premier vol de qualification de cette mission devrait avoir lieu d’ici un an, en novembre 2021, ce sera un test à vide avant un premier vol d’essai habité en 2023 et finalement le vrai retour les pieds sur la Lune, fin 2024, plus de 50 ans après le dernier pas, le 14 décembre 1972.

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