En hiver, le coronavirus devient un redoutable adversaire
Les virus respiratoires sont particulièrement virulents l'hiver. Même s'ils peuvent être là toute l'année, c'est quand il fait froid qu'ils font le plus de dégâts.
Comme la grippe, le SARS-Cov 2 devient saisonnier. Malgré nos efforts pour contenir la pandémie, notre adversaire est particulièrement redoutable en hiver. Jérome Salomon, le directeur général de la Santé, l’a rappelé lundi : "nous savons que l’hiver est la pire saison pour affronter les virus de la grippe ou les virus respiratoires en général". D’abord parce que nous vivons plus confinés à l’intérieur de nos maisons, des particules de virus restent donc en suspension dans l’air intérieur. Alors qu'à l'extérieur, le vent les chasse et les disperse avant qu'elles atteignent nos muqueuses. D’ailleurs l’été ou au printemps, les virus sont toujours là, mais ils font moins de dégâts parce que l’on passe plus de temps dehors.
Nous sommes aussi moins bien armés pour l'affronter en hiver. Notre peau voit moins le soleil. Conséquence, nous pouvons avoir des carences en vitamine D, nécessaire pourtant à notre système immunitaire. En plus, notre corps a besoin d’énergie pour affronter l'hiver. Quand notre nez respire un air plus froid, nos muqueuses nasales apportent de l’eau à la température de notre corps avant d’envoyer cet air dans nos poumons. C'est pour ça que l’on a souvent le nez qui coule. Mais cette stratégie de défense assèche aussi notre mucus alors qu'il s'agit d'une barrière très utile contre les virus. Ils entrent ainsi plus facilement dans notre corps et infectent nos cellules.
Un virus plus vivace selon les températures
Le virus est enveloppé d’une petite pellicule de graisse qui le protège lorsqu’il repose sur des surfaces en particulier. Quand il fait beau et chaud, les UV et la chaleur détruisent rapidement cette enveloppe protectrice. Sans hôte à contaminer, le virus meurt aussi. En revanche, quand il fait froid et sombre, il reste plus longtemps protégé. Ce n'est pas pour rien que des clusters ont émergé dans des abattoirs au printemps dernier. Il s'agit de lieux confinés, froids. Et bruyants : en plus, les employés doivent parler fort.
D’ailleurs, la Chine se méfie toujours beaucoup des produits surgelés. L'OMS estime qu’il n’y a pas de preuve de contamination à cause d’emballage alimentaire. Mais Pékin a mené le mois dernier des contrôles sur plus de 800 000 produits surgelés en provenance de l’étranger après avoir trouvé des traces de virus sur des paquets de bœuf congelé en provenance du Brésil.
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