Alimentation : les règles du Nutri-Score évoluent

Le Nutri-Score attribue aux aliments une couleur, de vert à rouge, et une lettre, de A à E, en fonction de leur valeur nutritionnelle. En 2024, la chasse au sel et aux sucres se durcit.
Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
L’étiquette nutritionnelle Nutri-Score sur des aliments préparés. (LOIC VENANCE / AFP)

Visuellement, le logo ne change pas, mais ses règles de calcul évoluent pour mieux coller aux dernières recommandations scientifiques internationales en matière de nutrition et de santé.  Avec le nouvel algorithme, les produits riches, en sucre ou en sel sont notés plus sévèrement. Les protéines ne sont plus toutes logées à la même enseigne : la  viande rouge est moins bien notée que la  viande de volaille, et les poissons gras, riches en oméga 3 sont eux, valorisés. Ces règles s'appliquent dès aujourd'hui, pour les nouveaux emballages mais il y aura un délai pour écouler les stocks.
 
Les produits dont la note change avec ce nouveau mode de calcul sont, par exemple, certains plats préparés commes les pizzas qui voient  leur note baisser, tout comme les céréales de petit déjeuner jugées trop sucrées ou encore certains yaourts ou  produits laitiers aromatisés. Les sodas light à base d'édulcorants sont aussi moins bien notés, ils passent de B à C. À l'opposé, le pain, les pâtes ou le riz complets, riches en fibres, sont valorisés, tout comme certains fromages à pâte dure, avec des quantités de sel limitées, comme l’emmental par exemple.

Un logo utile

130 études menées dans une vingtaine de pays ont prouvé son intérêt. Il y a consensus pour dire que la consommation régulière d’aliments moins bien notés par le Nutri-Score est associée à un risque plus élevé de maladies maladie cardiovasculaire, d’obésité ou de certains cancers. La baisse des ventes de certains produits notés en rouge a d’ailleurs conduit certains industriels à modifier en partie leurs recettes.

Mais, ce logo reste facultatif, et actuellement, un peu plus de 60% des marques seulement l'affichent sur leurs emballages. Certains experts estiment qu'on a atteint un plafond de verre, et que pour mieux faire à l'avenir, il faudrait que ce Nutri-Score soit rendu obligatoire

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