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Pascal Pavageau (FO) : "Cette mobilisation n’est pas un échec !"

Pascal Pavageau, secrétaire confédéral de Force Ouvrière, était l'invité de Jean Leymarie, jeudi soir, après les manifestations organisées contre la politique sociale du gouvernement. Il est également pressenti pour prendre la suite de Jean-Claude Mailly à la tête du syndicat.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Pascal Pavageau, secrétaire confédéral de Force Ouvrière, le 16 novembre 2017. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Force ouvrière a appelé à manifester, jeudi 16 novembre, aux côtés de la CGT, contre la réforme du Code du travail. Une mobilisation peu suivie, mais "la partie n'est pas terminée", assure pourtant Pascal Pavageau, jeudi sur franceinfo. Le secrétaire confédéral de Force ouvrière est pressenti pour succéder à Jean-Claude Mailly à la tête de l’organisation, l’an prochain. Il met aussi en avant la concertation comme ADN du syndicat, mais "concertation ne veut pas dire acceptation", a-t-il prévenu.

franceinfo : La mobilisation était très faible, jeudi, contre la réforme du droit du travail. Est-ce un échec pour vous ?

Pascal Pavageau : Non, c'est un signal donné au gouvernement pour lui dire : "La partie n'est pas terminée sur le contenu des ordonnances." La mobilisation, c'est un des éléments de la contestation. C'est pour marquer le coup.

Est-ce le symbole que vous visez ou est-ce l'efficacité ?

Les deux. Par exemple, la fusion des instances représentatives du personnel est une mesure que nous n'acceptons pas. Maintenant, il y a les décrets d'application qui vont mettre en musique cette disposition. Nous continuons de peser pour faire en sorte que les moyens des représentants du personnel dans nos entreprises soient le plus élevés possibles et de meilleur niveau possible. On a aussi des recours juridiques et nous sommes déjà en négociation.

On a l'impression que la politique du gouvernement, c'est pour les 5% de premiers de cordée au détriment des 95% qui seraient des premiers de corvées

Pascal Pavageau

à franceinfo

La mobilisation répond à une attente de l'ensemble des travailleurs et des salariés qui sont très inquiets sur le contenu des ordonnances. Mais, il y aussi la question du budget, du projet de loi de finances de sécurité sociale qui comportent énormément de mesures très inquiétantes. Au moment où le gouvernement démarre de nouvelles concertations, nous lui disons : s'il y a le même cadre ultra libéral sur les nouvelles réformes, ça va mal se passer.

Philippe Martinez, le patron de la CGT, veut organiser une 5e et 6e journée de mobilisation ? FO en fera partie ?

On ne s'est pas réuni sur le sujet. Pour l'instant, ce n'est pas du tout envisagé.

Dans quelques mois, vous allez prendre la tête de FO. Le syndicat va-t-il changer avec vous ?

Jean-Claude Mailly a des lunettes, je n'en ai pas. Et, il a plus de cheveux que moi. Maintenant, l'ADN de FO n'appartient pas à un homme ou une femme. L'ADN de Force ouvrière est le réformisme militant, le fait de rentrer dans la négociation chaque fois qu'on le peut. Concertation ne signifie pas acceptation. Quand c'est bon sur le texte final, on le dit. Quand c'est mauvais, on le dit aussi. L'ADN de FO n'a pas changé et ne changera pas.

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