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Assurance-chômage : "On sait que la durée d'indemnisation a un effet sur le retour à l'emploi", défend Marc Ferracci, rapporteur de la réforme

Selon le député Renaissance, le taux de retour à l'emploi "augmente" quand la "fin des droits approche". Il assure aussi que la réforme "ne touchera pas au montant de l'allocation". 

Article rédigé par franceinfo, Isabelle Raymond
Radio France
Publié
Temps de lecture : 7 min
Marc Ferracci, vice-président du groupe Renaissance, député de la 6e circonscription des Français de l’étranger. (FRANCE INFO / RADIO FRANCE)

"On sait que la durée d'indemnisation a un effet sur le retour à l'emploi", a défendu sur franceinfo le député Renaissance Marc Ferracci, rapporteur de la réforme de l’assurance-chômage, lundi 3 octobre, alors que l'Assemblée nationale reprend ses travaux sur le projet de loi. Les macronistes, faute de majorité absolue, escomptent le soutien de la droite.

"Ce que l'on constate c'est que lorsque la fin des droits approche, le taux de retour à l'emploi des gens a tendance à augmenter parce qu'on a tendance à activer sa recherche d'emploi, à répondre à plus d'offres."

Marc Ferracci

sur franceinfo

Ce projet de loi veut mettre en œuvre "la modulation des règles de l'assurance-chômage, l'idée c'est de rendre ces règles plus protectrices quand la situation du marché du travail est mauvaise", détaille Marc Ferracci, "quand par exemple le taux de chômage est élevé, et plus incitatives au retour à l'emploi lorsque la situation s'améliore".

Une situation "plutôt bonne" aujourd'hui

Selon lui, "aujourd'hui, on est dans une situation qui est plutôt bonne avec un taux de chômage à 7,4% de la population active, on était à 9,5 en 2017" et on a "beaucoup de tension sur le marché du travail avec des pénuries de main-d'œuvre, on est plutôt dans une situation où on est sur le volet incitatif de la réforme".

La durée d'indemnisation et l'éligibilité, "combien de mois avez-vous besoin de travailler pour vous ouvrir un droit à l'assurance chômage ?", sont les critères sur lesquels le gouvernement veut se baser pour mettre en place ces mesures incitatives. "Aujourd'hui vous êtes indemnisé" si vous "avez travaillé six mois dans les 24 derniers mois", cela "pourrait passer à 7 ou 8 mois, je ne sais pas", reconnaît-il. "On doit savoir avant de prendre une décision, combien de personnes vont être potentiellement touchées".

Le montant de l'allocation ne sera pas touché

"Quand on bouge, en l'augmentant ou en diminuant la durée de l'indemnisation, on a un effet sur la durée effective du chômage", insiste Marc Ferracci. "Cela a un effet incitatif, mais si on réduit trop la durée d'indemnisation, il peut se produire un phénomène qui contraint les gens à accepter des emplois de mauvaise qualité", fait-il remarquer.

Marc Ferracci l'affirme : "On ne touchera pas au montant de l'allocation", car cette option a été écartée par le ministre du Travail Olivier Dussopt, "on ne baissera pas le montant de l'allocation des personnes qui sont indemnisées ou qui vont rentrer en indemnisation, car on est dans une situation où on cherche à protéger le pouvoir d'achat des Français."

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