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A 62 ans, Tina Leverton se met à la danse classique et inspire les internautes

C’est le quotidien britannique "The Guardian" qui l’a rencontrée et qui raconte son histoire : un témoignage sur le fait d’oser réaliser ses rêves d’enfant même quand on est sexagénaire ou à la retraite. Une histoire reprise et partagée sur Twitter comme la preuve qu’il n’est jamais trop tard.

Article rédigé par Marion Lagardère
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Tina Leverton qui s’est mise à la danse classique à 62 ans sur le site d'itwNEWS. (CAPTURE D'ÉCRAN)

Tina Leverton habite au pays de Galles et elle s’est mise à la danse classique à 62 ans, après être tombée sur une annonce de cours pour seniors dans sa ville, avec une photo à l’appui, montrant des femmes de son âge se tenant à une barre de danse devant un miroir.

"Quand j’ai vu ça, dit-elle au quotidien The Guardian, mes souvenirs d’enfance sont remontés à la surface, et je me suis dit : assez perdu de temps, allons-y !"  Parce que son rêve de petite fille, c’était effectivement de devenir ballerine et danser sur des pointes. Enfant d’une famille immigrée Indienne, pauvre, issue de la classe ouvrière, elle s’est vue répondre par sa mère que payer des cours était impossible. "Alors j’ai mis ça dans un coin de ma tête, et j’ai oublié".

Tina Leverton a travaillé toute sa vie dans un service client, comme standardiste. Elle a fondé une famille, eu une fille, s’est effacée pour les autres. Et puis, à 62 ans, elle a donc poussé la porte du cours de danse qui a changé sa vie. Elle raconte en riant qu’avec les années, réaliser son premier "grand plié" a été une épreuve de force : "Je pouvais me baisser mais pas remonter, pareil pour la pirouette, le fait de lever une jambe derrière soi, ça m’a pris trois mois pour le faire. J’avais peur que mes hanches ne supportent pas, mais finalement, elles ont tenu."

"Quel que soit l'âge, ne dites jamais 'jamais'"

Elle explique combien elle s’est battue, bien plus mentalement que physiquement, contre les idées reçues, le défaitisme, ce "je ne peux pas" puissamment ancré avec les années. Elle décrit aussi le soulagement, la sensation de légèreté une fois passées ces barrières, le plaisir de lutter pour apprendre une nouvelle figure, la joie d’y parvenir.

Enfin, conséquence inattendue : grâce à la danse, Tina Leverton a grandi. Littéralement. Elle a pris un centimètre et demi de plus : le fait comme le lui a expliqué son médecin d’avoir redressé son haut du corps. Elle s’est aussi musclée et ses douleurs lombaires ont disparu. "Et puis, confie-t-elle également à la chaîne ITV, il y a le bonheur intense, danser est une thérapie, alors quel que soit l'âge, ne vous dites jamais : 'jamais'". Elle espère désormais convaincre les défaitistes. Et c’est en bonne voie : depuis sa publication, son histoire est brandie comme une inspiration sur Twitter, un espoir, la confirmation que la vie est toujours devant soi. Même à 60 ans.

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