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Édito
Gérald Darmanin et les syndicats de policiers : une accalmie temporaire ?
La difficile équation pour Gérald Darmanin était d’affirmer "en même temps" son soutien aux forces de l’ordre et la défense de l’état de droit. Le ministre de l'Intérieur n'a, au passage, pas eu un mot de compassion à l’endroit d’Hedi, le jeune de 22 ans touché par un tir de flashball à Marseille, puis roué de coups. À la suite de quoi un policier de la Bac a été placé en détention provisoire, point de départ de cette fronde nationale. La vidéo-témoignage de la victime à la gueule cassée, qui évoque les violences subies et son morceau de crâne manquant, a fait des millions de vues.
Réponse distanciée de Gérald Darmanin : "S’il y a eu faute, elle sera sanctionnée par la justice" et "soutien à toute personne qui se sent blessée". "Les policiers ne réclament pas l’impunité, a-t-il ajouté, ils réclament le respect." Le ministre visiblement n’était venu parler qu’à ses seules troupes.
>>> Ce qu'il faut retenir de la rencontre entre Gérald Darmanin et les syndicats de policiers
La nécessité d'une intervention du chef de l'Etat n'est pas à exclure
Gérald Darmanin est peut-être face à une impasse : il peut apaiser les conflits. Mais ce ne sera que temporaire. Malgré le soutien de la majorité des Français, la police est à bout, elle qui est prise pour cible crise après crise et souffre de problèmes chroniques de formation.
"L’ordre, l’ordre, l’ordre", avait répété Emmanuel Macron depuis Nouméa. Il n’est pas exclu que le président de la République, garant des institutions et de la Constitution, ait à régler en personne ce dossier qui ne se refermera pas forcément pendant les vacances…
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