Jardin. Rosiers sauvages, des fleurs à foison, des fruits pour les confitures
Ces rosiers botaniques sont d'une fidélité et d'une robustesse à toute épreuve.
Les rosiers, il en existe pour tous les goûts. Grimpants ou "rase-moquette", buissons ou lianes. Du côté des fleurs, on trouve la même diversité : certaines sont petites, toutes délicates ; d’autres ressemblent à des mini-choux. Certaines font leurs fières, perchées toutes seules en haut de tiges plus ou moins épineuses ; d'autres n’aiment vivre qu’en bande, réunies en bouquets.
Les parents de tous les rosiers
À l’origine de tous ces rosiers se trouve forcément une espèce botanique. Hybridés, croisés, ils sont tous quelque part le parent de nos rosiers d'aujourd'hui. Un rosier botanique, c’est tout simplement un rosier sauvage. L’églantier (Rosa canina) en fait partie ainsi que le rosier rugueux (Rosa rugosa), celui que vous voyez le long des autoroutes.
Des fleurs simples et charmantes
Ces arbustes sont increvables, jamais malades, ils s’adaptent à toute bonne terre de jardin. Et on reconnaît leurs fleurs plutôt facilement, explique Yan Surguet qui les cultive en Ariège, dans sa pépinière Les roses anciennes de Talos :
"La fleur, c'est une églantine simple, souvent à 5 pétales, la forme la plus sauvage qu'on puisse imaginer. C'est la base de toutes les roses. Pour obtenir de nouvelles roses, les obtenteurs croisent soit deux rosiers botaniques, soit un rosier botanique et un rosier hybride... ou encore, deux rosiers hybrides. La plupart des fleurs sont parfumées, mais c'est une fragrance diffuse. Quand la fleur est complètement ouverte, le parfum se volatilise."
Des fruits décoratifs et comestibles
Yan Surguet produit ses rosiers à partir de boutures. Ces petits bouts de bois qui n’ont l’air de rien deviennent des rosiers formidables. Leur vitalité et leur résistance s’accroissent avec l’âge, et une fois installés au jardin, ils y sont pour des décennies !
Autre atout des rosiers sauvages : chez toutes les espèces, les fleurs sont suivies de nombreux fruits, rouge ou orange. Ces fruits, qu’on appelle cynorhodons sont très décoratifs. Ils arrivent à maturité au mois de novembre, et peuvent être transformés en confiture d’églantier qu’on appelle aussi la confiture de gratte-cul. Ce surnom vient des petits poils contenus dans le fruit ; ils peuvent aussi être utilisés... en poil à gratter.
"Tous les fruits n'ont pas un intérêt gustatif mais la plupart peuvent être transformés en confiture. Pour faire cette confiture, il faut récupérer la partie de chair qui se trouve entre la peau et la partie graines-poils à l'intérieur. On en récolte peu par fruit mais cela vaut la peine. La confiture de gratte-cul est liquoreuse, un peu crémeuse, et très riche en vitamine C."
Recette de la confiture de gratte-cul
Faire de la confiture de gratte-cul, c’est à peu près aussi fastidieux qu’épépiner des groseilles à la plume d’oie pour en faire de la gelée. N'hésitez pas à demander de l'aide, car vous ne le regretterez pas !
- Coupez les cynorhodons dans le sens de la longueur et enlevez toutes les graines. Puis, lavez plusieurs fois les fruits pour les débarrasser de leurs poils à gratter. Pesez-les.
- Mettez les fruits dans une casserole, faites bouillir un quart d'heure. Ajoutez de l'eau si le niveau baisse trop.
- Passez les fruits au moulin à légumes. Versez la purée obtenue dans une casserole, ajoutez le jus d'un citron, et du sucre à confiture (400 g pour 500 g de fruits). Remettez à cuire pendant 15 minutes pour faire bien prendre la confiture avant de la verser dans des pots stérilisés.
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