Jardin. La ruée sur les semences bio
Comme d'autres entreprises productrices de semences, la Ferme de Sainte-Marthe, en Anjou, s'est organisée pendant le confinement pour répondre à une très forte demande de graines.
Le confinement a eu une conséquence heureuse et inattendue : des millions de Français, citadins, banlieusards ou néo-ruraux ont découvert ou redécouvert le plaisir de jardiner, même dans des micro-jardins ou sur des rebords de fenêtres.
Une toute petite consolation pour les acteurs de la filière qui comprend notamment les fleuristes, les pépiniéristes, les horticulteurs, les jardineries. Le printemps est une période cruciale pour tous ces métiers, dont les chiffres d’affaires ont complètement dévissé.
La lumière au bout du tunnel ?
Même si on ne vit pas plus d’espoir, que d’amour et d’eau fraîche, ce retour des Français au jardin est tout de même un excellent signe pour l'avenir de ces entreprises. Un exemple ? Trouver un plant de tomate cerise ou un plant de courge dans certaines communes de la région parisienne la semaine dernière, c’était un peu la quête du Graal, tant la demande était forte.
Le même phénomène de ruée a été constaté du côté des graines potagères et florales. Arnaud Darsonval, co-directeur de La Ferme de Sainte-Marthe, une entreprise de référence dans le domaine des semences bio, le confirme :
"Nous avons assisté à l'explosion de toutes les envies. Voir fleurir une plante dans son jardin, c’est un petit rayon de soleil, mais nous avons surtout senti un intérêt très intense et très particulier sur le potager, le retour à faire pousser soi-même chez soi. Cultiver son potager, récolter ses fruits et légumes pour faire vivre une famille, c’est un objectif. Et ce n'est pas déraisonnable ! En revanche, il faut évidemment un peu de terrain pour pouvoir y parvenir."
Gérer la pérennité
La Ferme de Sainte-Marthe a, comme toutes les autres entreprises, été impactée par le confinement : locaux partiellement fermés, réduction de l’offre du catalogue et des expéditions.
Pas question de trop piocher dans les stocks de graines dont dépend la pérennité de l’entreprise. Parce qu’une graine, ça n’a l’air de rien comme ça, mais il faut un an, parfois deux ans pour la produire. Par conséquent, Arnaud Darsonval et son associé, Dominique Velé ont choisi de gagner moins... tout en gérant bien :
"Au début, nous étions comme tout le monde, très chahutés par la situation. Comment gérer un afflux de demandes tout en pensant au plus long terme ? Alors, avec Dominique, nous avons choisi de travailler en équipe restreinte, d'aménager les horaires, de répondre à la forte demande sans mettre en péril notre avenir. On aurait pu vendre beaucoup plus, "faire du chiffre", mais aussi nous fragiliser pour l'avenir..."
Un catalogue bien tentant...
Si vous cherchez des graines bio de fleurs, de tomates, de basilic, de potirons, de mini-piments, de fèves, de haricots verts ou d’ail des ours, vous trouverez tout cela dans le catalogue de la Ferme de Sainte-Marthe (plus de 800 références).
À chaque fois que je me plonge dedans, j’ai l’impression d’être une gamine dans un magasin rempli de bonbons !
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