Mel Charlot, nouvelle jurée de Danse avec les stars : "Mon plus grand souvenir ? Danser avec Beyoncé alors que j’étais enceinte de six mois"

La chorégraphe et directrice artistique canadienne, spécialiste de hip-hop, va faire souffler un vent de fraîcheur dans le concours de TF1.
Article rédigé par Célyne Baÿt-Darcourt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7 min
Mel Charlot, nouvelle jurée de l'émission "Dans avec les stars". (franceinfo)

TF1 lance, vendredi 16 février, la saison 13 de "Danse avec les stars" (DALS), animé par Camille Combal avec une nouvelle venue dans le jury, Mel Charlot. Née à Montréal et formée à la danse hip-hop, cette danseuse professionnelle et chorégraphe sera donc aux côtés de Chris Marques, Jean-Marc Généreux et Fauve Hautot. Parmi les personnalités qui s’affronteront entre salsa, rock et rumba : l’humoriste Inès Reg, le chanteur Black M, l’animatrice Cristina Cordula, l’ancienne Miss France Diane Leyre, la coach vocale de la Star Academy Adeline Toniutti ou encore l’acteur américain James Denton qui a joué dans la série Desperate Housewifes.

franceinfo : Les Français vont découvrir votre visage vendredi sur TF1 et votre voix avec cet accent québécois qu'on va entendre. Pour bien comprendre la grande danseuse que vous êtes, dites-nous avec quels artistes vous avez travaillé.

Mel Charlot : Ça commence fort ! Alors, avec Beyoncé, Kanye West, Pharrell Williams, P. Diddy, la liste est longue !

Quel plus grand souvenir avez-vous avec Beyoncé ?

Le fait que j'étais enceinte de six mois alors qu’on m'avait dit que je ne tomberai pas enceinte. On m'avait dit que ce serait la fin de ma carrière. Donc voilà.

Vous avez pu danser enceinte de six mois ?

Oui. Pour elle.

Il y a aussi Fauve Hautot, Jean-Marc Généreux et Chris Marques dans le jury. Vous connaissez bien Jean-Marc Généreux puisque vous avez fait une émission de télévision avec lui.

Ah oui, c'est comme mon grand frère. J'ai l'impression que je suis sur son territoire lorsque j'arrive ici.

Pourtant, il n'est pas français.

Non, mais les Français l'aiment beaucoup. Il a quand même posé sa marque sur cette émission.

Comment ça s'est passé ? La production vous appelle, vous demande de faire partie du jury et vous dites : "Oui" tout de suite ?

Oui, c'est exactement ça. J'ai reçu un mail et puis je me suis dit : ça doit être une blague. Je l'ai envoyé à ma gérante. Je ne m'y attendais vraiment pas. Mon monde, c'est le hip-hop, mais je pense qu'ils ont vu le beau travail que j'ai fait sur l'émission de danse "Révolution" au Canada, en ont appris un peu plus sur mon parcours et ça faisait sens. Je me suis dit que là, j'avais quelque choses à partager.

Vous êtes spécialiste de hip-hop. Vous arrivez quand même à juger sur d'autres danses parce que là, il y a des danses de salon par exemple ?

Absolument. Dans ma carrière, j'ai pu toucher à tout. J'étais obligé. J'ai même fait une audition devant Jean-Marc pour l'émission "So You Think You Can Danse ?" lorsque j'étais plus jeune et on devait vraiment s'entraîner dans tous les styles. J'ai donc pu vraiment toucher la base de chaque style pour pouvoir en parler. Puis, il y a mon parcours en tant que professeure de danse pendant des années, j'enseigne et je suis mentor depuis plus de 20 ans.

Qu'allez-vous tenter d'apporter de plus en étant membre du jury de "Danse avec les stars" ?

Je dis toujours que j'ai le grand cœur de maman et le cœur de mentor. C'est-à-dire que quand je travaille avec mes artistes, je veux vraiment qu'ils se sentent confortables et qu'ils puissent vraiment pousser leurs limites. Donc je vais regarder ces stars-là de la même manière. Je veux qu'ils partent avec quelque chose d'important et pas seulement pour la semaine prochaine, mais dans leur vie en général, en tant qu'artiste.

Il paraît que vous avez la larme facile.

Oui. Oui, c'est vrai.

Je vais citer quelques candidats de cette saison : Cristina Cordula, Inès Reg, Cœur de Pirate, Keiona qui est la gagnante de "Drag Race France" saison 2, Black M, Natasha St-Pier etc. Ça fait plusieurs semaines qu'ils ont commencé les répétitions. Avez-vous vu de gros potentiels ?

Assez, oui, quand même. Je pense que ça va être super beau parce que je pense qu'ils se dépassent et on va voir quelque chose de nouveau. Je pense que cela va être aussi inspirant pour ceux qui ne savent pas danser, de vouloir peut-être danser là maintenant.

Est-ce que grâce à "Danse avec les stars", vous espérez être repérée, soit par des artistes, soit par des producteurs pour avoir du travail ?

Oui, c'est sûr, j'adore ! J'aime me promener, j'aime partager. Je suis aussi très créative donc j'adore travailler avec les artistes, j'adore les plateaux de télévision, les tournées, etc. Donc voilà, je crois à ce que Dieu va m'emmener.

Venant de l'autre côté de l'Atlantique, est-ce que vous connaissiez bien cette émission ? Est-ce que vous connaissiez les artistes qui participent ?

Alors, je connaissais bien "Dancing With The Stars", l'émission américaine et là, je découvre. Les artistes, je ne les connaissais pas. De nom, Black M, Cristina Cordula, mais pas plus que ça. Et c'est ce que j'aime parce que pour moi, ils sont tous sur le même plateau, tout le monde est au même niveau dans mon regard.

Avez-vous envie d'être inspirante pour les danseuses qui, comme vous, approchent de la quarantaine, qui comme vous, sont mamans, montrer qu'on peut continuer sa carrière ?

Absolument. Ça vient me chercher parce que lorsque je suis tombée enceinte, on m'a dit que ma carrière serait terminée parce que j'allais devenir maman. Et c'est très important de dire que non, ce n'est pas le cas. Au contraire, ma carrière est montée depuis ma grossesse. J'ai l'impression que j'ai eu de nouvelles ailes surtout que j'avais perdu ma mère avant, ce qui m'avait donné un "down" comme on dit au Québec. Et là, cela m'a donné de nouvelles ailes et j'ai l'impression qu'il y a tellement plus devant moi. Et en plus, je peux montrer maintenant à mon fils que c'est possible d'aller vers ses rêves, de travailler fort, de voyager etc.

Que représente la danse pour vous ?

C'est mon moyen de communication. Avant, je détestais les interviews. Je n'aimais pas parler. Et maintenant, j'aime ça. Mais la danse, c'était mon moyen de communication, la façon avec laquelle je peux vraiment partager un message, des choses. Je suis capable de le mettre en mouvement et en faire quelque chose de visuel pour qu'on en parle plus.

Dès le départ, vous saviez que vous vouliez être danseuse ?

J'ai toujours voulu faire partie de la danse, mais mon cœur, lui, voulait toujours être chorégraphe et directrice artistique. La danse, je pense que ça vient sur le chemin.

Retrouvez cette interview en vidéo :

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