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Emeutes de Ferguson : Anonymous s'en mêle

Aujourd'hui : les Anonymous qui se mêlent à la tragédie de Ferguson, Edward Snowden et la Syrie, Facebook qui corrige un bug géant et "l'affaire Siri" qui s'avère être un fake.
Article rédigé par Thomas Rozec
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (Anonymous a publié un enregistrement de la police locale. © REUTERS/Yves Herman)

 Que retenir de l'actualité connectée du jour ? Chaque soir, France Info vous fait son résumé.

Anonymous a encore frappé

On a beaucoup parlé ces derniers jours de la tragédie de Ferguson. La mort de Michael Brown, abattu par la police dans des circonstances encore obscures, a suscité un grand émoi aux Etats-Unis, dans les rues de la ville, où de nombreux affrontements entre les habitants et la police ont eu lieu, mais aussi sur Internet, avec notamment la propagation du hashtag #IfTheyGunnedMeDown , dénonçant le traitement médiatique de ce genre d'affaires.

Hier, c'est un acteur un peu oublié du web qui s'est jeté dans la mêlée: Anonymous, à la pointe de l'opposition en ligne il y a deux ans, depuis un petit retombé dans l'ombre. Le groupe de hackers a publié
des enregistrements qu'ils attribuent à la police locale, dans lesquels on entend les forces de l'ordre expliquer qu'elles ont découvert la mort de Michael Brown -  et donc le tir fatal de leur collègue - dans les médias. La police de Saint-Louis n'a pas encore confirmé la véracité de la bande.

Snowden: la NSA a débranché la Syrie

Comme beaucoup d'autres, nous avons accueilli mercredi avec admiration le travail de nos confrères de Wired, qui ont pu passer trois jours à Moscou avec Edward Snowden, en exil depuis un an maintenant. Forcément, vu la longueur de l'article et le profil de son personnage principal, il aurait été étonnant que l'on n'y trouve pas quelques petites révélations. C'est bien le cas. Snowden y explique notamment que la NSA aurait causé la grande panne d'Internet qu'a connu la Syrie en 2012. Jusqu'ici inexpliquée, la chute du réseau serait due à une tentative ratée de la part des services secrets d'y planter des mouchards pour en surveiller le contenu. Un bug, résultant de leurs manipulations, aurait alors tout fait dérailler. Pas de preuves, pour une fois, pour étayer ces affirmations, Snowden se basant sur ce que ses ex-collègues lui aurait confié. L'homme étant en général bien informé, on est tenté de lui faire tout de même un petit peu confiance.

Un bug géant corrigé par Facebook

Corriger des bugs, c'est d'une affligeante banalité pour toutes les entreprises du web. Sauf que celui auquel le réseau social vient de s'attaquer est tout sauf anodin. Pire, il serait responsable de la moitié des plantages de l'application Facebook sur iOs, c'est à dire sur tous les supports mobiles d'Apple (iPhone, iPad). Repéré depuis des mois par les utilisateurs, le bug a visiblement donné du fil à retordre aux équipes de l'entreprise. Mark Zuckerberg, le patron, s'est fendu d'une longue note, sur son blog, pour expliquer que Facebook a attendu d'avoir le bon angle d'attaque pour résoudre le problème, mais que désormais tout est sous contrôle. Nous voilà rassurés.

Siri complice de meurtre: un fake

Nous vous en parlions hier, l'application Siri s'est retrouvée mêlée à une affaire de meurtre aux Etats-Unis. Pedro Bravo, un jeune étudiant de Floride, est accusé d'avoir assassiné son colocataire, et les enquêteurs aurait découvert dans son téléphone la preuve qu'il avait demandé à Siri des conseils pour dissimuler le corps. Sauf que tout est faux. Non seulement Bravo et la victimes n'étaient pas colocataires, mais en plus, les captures d'écrans diffusées lors du procès et reprises par les médias ne proviennent pas de l'application mais du cache Facebook du téléphone. En gros, le suspect a regardé et/ou enregistré l'image, mais n'a pas eu recours à Siri, qui n'était d'ailleurs pas installée sur le modèle qu'il utilisait (un iPhone 4). Autant pour tous ceux, dont nous, qui ont succombé à ce fake un peu trop beau, il est vrai, pour être vrai...

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