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Siri, où t'as mis le corps ?

Aujourd'hui: Siri complice d'un meurtre, Snowden qui se livre à Wired, Apple mauvais élève en diversité et Gmail en lutte contre les spams.
Article rédigé par Thomas Rozec
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
  (Siri, bien malgré-elle, mêlée à une affaire meurtre. © REUTERS/Suzanne Plunkett)

 Que retenir de l'actualité connectée du jour ? Chaque soir, France Info vous fait son résumé.

Siri, complice involontaire

L'histoire est en train de faire le tour du monde. Pedro Bravo, un étudiant américain de 20 ans est suspecté du meurtre de son colocataire, Christian Aguilar, sur fond de conflit amoureux. Un fait-divers dramatiquement banal, à une petite différence près : les enquêteurs se sont rendus compte que le suspect avait posé une drôle de question à Siri, l'application intelligente qui équipes tous les iPhones depuis le lancement du modèle 4s. "Je dois cacher mon colocataire ", une phrase qui entre en résonnance avec les faits de manière peu avantageuse pour Bravo, le corps d'Aguilar ayant été retrouvé caché dans les bois.

 

  (Les preuves ont servi lors du procès. © Doug Finger/The Gainesville Sun)
Là où les choses prennent une tournure un peu étrange, c'est que Siri a répondu. Et pas n'importe comment, puisqu'elle a répliqué par une autre question, "Quel genre d'endroit cherchez vous ? ", assortie d'une liste de propositions, "des marais ", "des fonderies ", "des décharges "... Un peu glaçant, vu l'histoire. Evidemment, Siri n'a rien d'une psychopathe. Il se trouve juste que l'application est programmée pour répondre de manière décalée à certaines questions un peu étranges. De l'humour très, très noir, en l'occurence.

 

  (La capture d'écran du téléphone de Bravo présentée au procès. © WPXI News)
Par ailleurs, le téléphone de Bravo a bien aidé les enquêteurs, leur permettant de démontrer qu'il s'était servi de l'application lampe-torche à de nombreuses reprises le jour du meurtre (pour se repérer dans les bois, présument-ils). De plus, les données de géolocalisation récoltées sur le même appareil leur a également servi à prouver que le suspect avait menti sur ses déplacements. On ignore si Siri sera appelée à la barre, par contre.

Trois jours avec Snowden

Très joli coup signé par nos confrères de Wired. Le magazine américain a envoyé le grand spécialiste de la surveillance, le journaliste James Bamford, passer trois jours à Moscou avec Edward Snowden. Il en a tiré un long et très beau papier multimédia sur l'ex analyste de la NSA, en exil forcé depuis plus d'un an. Il y décrit sa crainte d'être surveillé, de "baisser la garde " et de se faire ratrapper par ses anciens collègues, son désir aussi de revenir aux Etats-Unis, quitte à y faire de la prison, et retrace le parcours idéologique qui l'a entraîné sur le chemin qui est désormais le sien. Une masterpiece , comme on dit là-bas.

Apple: la diversité à la traîne

C'était un tout petit peu couru d'avance. Comme Facebook, Google ou encore Twitter il y a quelques semaines, Apple s'est à son tour livrée à une analyse de ses statistiques internes en matière de diversité. Et, là encore, tout comme ses petits camarades du net, la firme de Cupertino a du se rendre à l'évidence: son staff est majoritairement composé d'hommes blancs. Sur les 98.000 personnes qu'elle employe dans le monde, 70% sont des hommes. Concernant les critères ethniques, pas de données au niveau mondial, Apple se contentant de dévoiler les chiffres pour les Etats-Unis: 55% de blancs, 64% si on ne prend en compte que le management.

 

  (Tim Cook, le patron d'Apple, n'est pas satisfait des résultats. © REUTERS/Robert Galbraith)
Tim Cook, le patron d'Apple, s'est dit "insatisfait " de ces résultats, assurant que la direction "était au courant ". "Nous y travaillons ", explique-t-il dans un communiqué de presse, "nous faisons des progrès et nous sommes déterminés à être à la pointe en terme de diversité tout comme nous le sommes dans la conception de nos produits ". Il faudra, par contre, le croire sur parole, Apple n'ayant pas souhaité dévoiler l'évolution de ces statistiques sur les années précédentes.

Gmail lance la chasse au spam

On en reçoit tous, et ils nous énervent. Ces messages indésirables, et autres arnaques plus ou moins bien ficelées, Google a décidé de les éliminer de sa plateforme Gmail, au travers d'une mise à jour dotant la messagerie de nouvelles armes contre les spams. Seront notamment éliminés les mails comportant des "combinaisons suspectes de caractères ", Google ayant remarqué que beaucoup de pirates avaient recours à des maquillages d'URLs assez grossiers, remplaçant des "o" par des "0" ou des "l" par des "1" pour mieux induire les internautes en erreur. Par contre, il n'est pas exclu que de vrais messages soient bloqués par Gmail. A surveiller, d'autant plus que ces nouvelles fonctions sont opérationnelles dès cette semaine.

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