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franceinfo golf. En mal de réussite

Les joueurs français vont-ils réussir à intégrer l'équipe européenne de la Ryder Cup, à Saint-Quentin-en-Yvelines ?  C'est la question que l'on peut se poser à un an de l'événement.

Article rédigé par franceinfo, Fabrice Rigobert
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Alexander Lévy en Chine (TWITTER / FRANCETV INFO)

À quelques exceptions près, les tricolores qui évoluent au plus niveau peinent depuis le début de l'année à obtenir des résultats. Un seul joueur dans le top 100 mondial, Alexander Lévy, 76e, et seulement deux victoires sur le tour européen, l'élite du golf sur le vieux continent depuis le début de l'année, avec Alexander Lévy et Romain Wattel.


 Les tricolores sont pour l'instant loin de signer leur meilleure saison et il leur faudra obtenir des résultats probants pour espérer faire partie de l'équipe européenne de la Ryder Cup, même si pour l'instant Romain Wattel est 5e du classement provisoire de la Ryder, destiné à choisir les heureux élu. Une position en trompe-l'oeil compte tenu des nombreux tournois majeurs à venir. Seule une place dans le top 50 mondial peut entretenir sérieusement l'espoir de décrocher le précieux sésame. Les années passent et les joueurs français n'arrivent pas à rivaliser avec les meilleurs mondiaux.

Victor Dubuisson est par exemple 195e mondial

La formation française est parfois montrée du doigt pour expliquer la situation. Pascal Grizot, président de la commission performance de la fédération française de golf, préfère lui rappeler que depuis 2005 et la mise en place de nouveaux programmes d'accompagnement des espoirs, le golf amateur français, avec deux titres européens, un British remporté, n'a jamais été aussi performant. Le problème vient d'ailleurs.

"La fédération peut aider lorsque les joueurs sont amateurs et pendant la transition pro" explique Pascal Grizot. "Mais une fois qu'ils sont professionnels, ce n'est plus à la fédération de faire en sorte qu'ils soient performants. Il faut aussi que les joueurs prennent conscience que pour faire partie des 10 meilleurs joueurs du monde parmi 70 millions de golfeurs, c'est du très très haut niveau, et il faut faire tous les sacrifices pour pouvoir y arriver, quand on veut y arriver."

Un parc golfique insuffisant

Les joueurs français ne consacrent peut-être pas assez de moyens financiers aux structures d'entraînement qu'ils constituent autour d'eux. Ancien vainqueur de l'Open de France, de la Ryder cup 2004, Thomas Levet regrette lui le manque de soutien de gros sponsors en France. Il estime aussi que le parc golfique est insuffisant pour la performance.

 

Thomas Levet à Franceinfo (Fabrice Rigobert Radio France)

"On a en France des golfs qui vieillissent. Un joueur qui va passer par la France pour progresser sur le circuit va prendre pas mal d'années de retard au niveau de son entraînement par rapport à un joueur qui évolue en Floride ou même parfois en Angleterre. Rien qu'un practice sur herbe avec de très bonnes balles. Et bien en France, c'est très très rare, c'est même une exception."


Les joueurs français restent des joueurs de coups d'éclats. Et il faudra compter sur un coup d'éclat pour voir un tricolore à Saint-Quentin-en-Yvelines l'année prochaine.

Les français sont ce week-end en Écosse, dans le cadre de l'Alfred Dunhill Links. Grégory Bourdy, moins sept, est 11e à quatre coups du leader juste devant Romain Wattel, moins six après deux tours.
Chez les dames, l'Open de France se déroule à Chantaco au Pays basque. Après un deuxième tour interrompu par la pluie, l'américaine Christine Kerr est en tête. Les françaises Isabelle Bonneau et Justine Dreher sont troisième à trois coups.

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