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En un mot. Stephen Hawking, le surhomme à la voix métallique

Le mot de l'actu du jour est astrophysicien. Cela n'aura échappé à personne. Surtout pas à Nathalie Bourrus.

Article rédigé par Nathalie Bourrus
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Stephen Hawking à Cambridge en 2013. (ANDREW COWIE / AFP)

Astrophysicien. Mot qui vient d’astrophysique, la branche de l’astronomie qui étudie les composants de l’univers. C’est-à-dire les galaxies, les étoiles, les planètes Et ce sous un angle physico-chimique. Voilà ce que faisait Stephen Hawking, comme boulot. On pourrait se dire qu’il avait les yeux et les oreilles perchées là-haut. En réalité, cet homme a vécu presque 76 années la colonne vertébrale vissée à la Terre, les cervicales clouées à un corset, le crâne non pas dans les étoiles mais incliné vers le sol. Quelle vie…

Les défis de toute une vie

Stephen Hawking, le brillant élève de Cambridge, ne faisait pas la même chose que nous quand il a eu 30 ans. À cet âge, où l’on invite ses copines à danser, à boire, à rire, à fumer (voire plus si affinités), cet homme, lui, est paralysé, il ne peut déjà plus se nourrir. À l’âge où les garçons deviennent des hommes, fondent une famille comme on dit, Stephen Hawking, lui, ne peut plus se lever de son lit tout seul.

A 40 ans, quand on se sent au milieu du gué, et qu’on fait le bilan, lui, se sent au milieu de nulle part. Il perd la parole. Il vient de subir une trachéotomie, suite à une pneumonie. Et il ne pourra plus jamais parler normalement. C’est alors que tout devient grand, et différent, chez cet homme. Il veut, dit-il, "comprendre l’univers, pourquoi il est comme il est, et pourquoi il existe". Rien que ça.

Les défis de cet homme sont à la hauteur de son handicap : irréversibles. Sa voix (métallique, car il s’aide d’un ordinateur) deviendra le gimmick de certains films. Elle deviendra une attraction cinématographique. Stephen Hawking s’est payé le luxe de jouer son propre rôle dans un Star Trek. L’astrophysicien apparaît aussi dans des épisodes des Simpson.

Le panache et l'ambition

À défaut de pouvoir bomber le torse, ou d’avoir la capacité de bander ses muscles, le scientifique le plus courbé au monde s’élève le plus haut possible, à chaque fois qu’il le peut. Il se mariera deux fois, aura trois enfants. Il travaille pour le monde. Mais il veut en être, totalement. Tel un grimpeur de compétition, il franchit les obstacles avec panache et ambition.

En un mot : Stephen Hawking, l’homme le plus assis de la galaxie, a réussi à faire de son existence non pas un trou noir, mais un voyage exceptionnel éclaboussé de lumière.        

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