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En un mot. Johnny, le sacre d'un homme immensément généreux

Le mot de l'actu du jour est hommage. Cela n'aura échappé à personne. Surtout pas à Nathalie Bourrus.

Article rédigé par Nathalie Bourrus
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Johnny Hallyday en 1979. (RICHARD DE HULLESSEN / MAXPPP)

Johnny Hallyday est mort dans la nuit du mardi 5 au mercredi 6, à l'âge de 74 ans, des suites d'un cancer du poumon. Le rockeur  aura droit à un hommage gigantesque. Samedi, sa dépouille fera un chemin. C'est un sacre. De l'Arc de triomphe à la Concorde. Les Champs-Elysées seront bondés de monde, de chants et de larmes.

Le mot du jour est donc hommage, un mot du XVe siecle. On parle alors de "rendre hommage". Mais bien avant, au XIIe siècle, on parle d’un "homage" avec un seul "m", qui signifie "devoir que le vassal était tenu de rendre à son seigneur". Va-t-on devoir rendre quelque chose à Johnny Hallyday ? Peut-être tout le fric que certains lui ont piqué, ce ne serait pas mal… Est-il un seigneur ? Oui, un seigneur. En tout cas, il est traité ainsi. Au-dessus du lot. Quasi sacré. Oui, nous assistons au sacre d’un rockeur-biker-seigneur. Un immense hommage, au seigneur Johnny Hallyday.

Hommage à celui qui a tant donné

Le mérite-t-il ? On entend des gens dire : 'c’est trop', 'on en fait trop'. Je ne sais pas, je me tâte. En fait, non. Je crois que ce n’est pas trop. Je me suis demandée pourquoi je pensais ainsi, alors que je n’ai pas un seul CD de Johnny Hallyday. Et j’ai fini par trouver. Il y a d’abord cette énergie, incroyable, sur scène. Il est au contact… Un homme qui, on le voit bien, ne compte pas. Il donne, encore et encore. Il donne de son corps, de sa tête, de son âme, il donne à perte.

Car Johnny Halliday ne savait pas compter. Ce n’est pas une blague des Nuls ou des Guignols. Venons-en d’ailleurs à ces moqueries sur lui. Pour moi, cet homme relève du sacré... Du sacré patient... faisant fi de ce déversement sur sa soi-disant bêtise ou ignorance. Ah que Johnny. Il n’a jamais rien dit, il n’a pas répondu. qui peut imaginer qu’il n’était pas touché par cela. Trop bête pour en être blessé, allait jusqu’à dire certains. Non, trop intelligent pour faire oublier ces détails. Cet homme avait une capacité indéniable à s’attacher au plus important, au moment. L’inverse exact de l’homme vil. D’ailleurs, il n’avait aucun sens de l’argent, qu’il gérait très mal. Pas comme une star capricieuse mais comme un pote, un ami, un mec de la route, qui invitait des tablées entières.

En un mot : Ah que oui, à homme unique et rare, hommage unique.

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