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Au Japon, une immense rétrospective rend hommage à Christian Dior

Direction le Japon et Tokyo, où s'ouvre ce 21 décembre une immense rétrospective consacrée à Christian Dior et à sa maison de haute-couture. La date de cette exposition n'a pas été choisie au hasard. Franceinfo a pu la découvrir en avant-première.
Article rédigé par franceinfo - Karyn Nishimura
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Une immense rétrospective consacrée à Christian Dior et sa maison s'ouvre ce 21 décembre 2022 au Japon, à Tokyo (KARYN NISHIMURA / FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

C'est une sorte d’anniversaire. Cette exposition va durer presque tout le premier semestre 2023  au Musée des Arts contemporains de Tokyo, exactement 70 ans depuis que Dior a été la première maison de haute-couture à organiser un défilé au Japon. Avec 300 pièces de haute couture,  c’est la plus grande exposition dédiée à la Maison Dior dans l’archipel. Elle est consacrée à Christian Dior bien sûr, mais aussi à tous les stylistes qui lui ont succédé dans la prestigieuse maison parisienne de l’Avenue Montaigne. "Dior c’est l’élégance, c’est superbe. Oui, c’est cela : l’image de l’élégance, l’image de la femme", assure une visiteuse, venue en avant-première.

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Même si l’exposition créée à Paris en 2017 a déjà tourné un peu dans le monde, elle emprunte à Tokyo une narration nouvelle avec des pièces non présentées ailleurs et une mise en scène immersive signée de l’architecte japonais Shohei Shigematsu. "Parce que c’est la haute-couture, parce que c’est Dior et parce que c’est dans un musée, c’est hors du quotidien, hors du commun. A une époque où tout le monde voit tout de façon virtuelle, il y a aussi un besoin d’être immergé dans un espace réel où l’on admire en vrai. J’ai voulu faire une telle exposition, parce c’est de la haute couture justement", explique-t-il. Sont aussi exposées de nombreuses photographies des robes et tailleurs Dior par la photographe japonaise Yuriko Takagi

 

Une relation particulière entre Dior et le Japon

Christian Dior en personne a très tôt été exposé à une esthétique picturale japonaise, sur les murs de sa maison d’enfance, en plein japonisme, une attirance vers les arts japonais qui a marqué la fin du 19e et le début du 20e.  

Si le premier défilé Dior avec des partenaires locaux a eu lieu en 1953 au Japon,  Christian Dior a aussi créé des tenues aux motifs, matières et noms japonais. Mais le paroxysme de la  reconnaissance et de la popularité a été atteint en 1959 avec les trois robes signées Yves Saint-Laurent, alors styliste chez Dior, pour le mariage de la princesse Michiko avec le prince héritier d’alors, Akihito, devenu empereur en 1989.

Le nom Dior a continué de se propager par la suite et de dessiner cette relation spéciale de la maison Dior et de ses stylistes avec le Japon. Le paradoxe ? Christian Dior, mort en 1957 à l’âge de 52 ans, n’est jamais venu au Japon.

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