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Dimanche enquêtes. "Netflix sur Canal+, à qui profite le deal ?" : comment la chaîne cryptée s'est résolue à pactiser avec son rival

Chaque dimanche, franceinfo présente un dossier au long court mené par Les Jours, le site d'information qui raconte l'actualité en série.

Article rédigé par franceinfo
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Netflix et Canal+ (illustration). (JEAN-FRANCOIS FREY / MAXPPP)

La concurrence des plateformes américaines façon Netflix : en juillet 2019, voilà comment le groupe Canal+ justifiait l'annonce d'un nouveau plan de suppressions de postes pour "préparer l'avenir". En jeu, près de 500 départs volontaires et un projet de réorganisation face aux bouleversements du secteur audiovisuel. Comment, deux mois après, Canal+ peut-il annoncer un accord avec Netflix, qui prévoit la distribution des programmes de la plateforme dans l'offre du groupe audiovisuel ? C'est ce qu'ont essayé de comprendre Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts, dans leur enquête pour le site Les Jours.

La stratégie du "coucou inversé"

Dans le 122e volet de cette enquête fleuve du site Les Jours sur l'empire Bolloré, Isabelle Roberts et Raphaël Garrigos explique comment, pour Canal, Netflix est passé du "grand Satan" à "notre meilleur ami". Pour la chaîne, l'enjeu est vital : doper son portefeuille d'abonnés. "Canal+, en France, perd des abonnés, explique Isabelle Roberts. Entre la prise en main par Vincent Bolloré en 2015 et maintenant, c'est un million d'abonnés en moins. Netflix, c'est 6 millions d'abonnés, et Canal+, c'est 4,5 millions."

Pour Netflix, au-delà du nombre d'abonnés, l'enjeu c'est de s'installer "sur le téléviseur du salon", et Canal+ va les y aider. Avec, en prime pour la chaîne cryptée, un bon coup d'image. "De la coolitude pour une marque vieillissante", résume Isabelle Roberts. Un comble pour la chaîne, qui a longtemps été l'emblème du cool avant d'en être réduite à "la stratégie du coucou, mais inversée : venez donc faire vos œufs dans notre nid puisqu’on n’est même plus capables de les faire nous-mêmes, les œufs".

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