C'était comment ? Le QG de campagne de Mélenchon
A l'heure où François Fillon annonçait qu'il maintenait sa candidature malgré une probable mise en examen, pour franceinfo, Nathalie Bourrus était au QG de campagne de Jean-Luc Mélenchon. Ambiance.
C’était… la vie continue. Malgré l’épisode François Fillon, que bien sûr, j’ai écouté avec l’équipe de Jean-Luc Mélenchon, la vie, le combat que cette France dite Insoumise dit mener, s’est poursuivie.
Dans les locaux, non loin de la Gare du Nord, et tout près du IXè bobo, on s’active sans arrêt. Une ruche. "Tiens, descend moi ce paquet s’il te plait, le monte-charge est en panne." Cette dame, à la retraite depuis belle lurette, est là en permanence.
Et cet ordre, elle la donne gentiment à un garçon tout jeune.
"Ici, c’est un mélange de gens, et de compétences", m’explique le secrétaire général, Christian Marre (allez pas de jeu de mots, même s’ils en avaient tous marre, de François Fillon…zut j’ai faite)
Le garçon s’exécute. Pendant que 3, 4 personnes plient des affiches et emballent des flyers.
"On envoie tout sur le terrain, et ce sont les militants qui paient."
Moi : "Ah bon ?"
Lui : "Ben oui, on n’a pas d’argent nous !"
En parlant d’argent, ou de soucis liés à cela, je lui dis qu’il faut absolument allumer les écrans pour écouter François Fillon. Je croise Alexis Corbière, le porte-parole de Jean Luc Mélenchon.
"Je vais l’écouter dans mon bureau, venez si vous voulez !", me lance-t-il.
La vie continue
Il me parle calmement, car dans ce QG de campagne, la vie continue, malgré cette actualité qui nous a saisie ce matin, avec l’annulation de la visite de François Fillon au Salon de l’agriculture.
Alexis Corbière s’assied à son bureau, un lieu légèrement en bazar. "Venez là, tous, on va écouter", demande-t-il à des jeunes, stagiaires pour la plupart.
"Qui veut un café ?", il part s’en chercher un. Je me dis : il va louper Fillon ! Il est fou ! Dans une salle à côté, d’autres jeunes sont affairés. Ils s’occupent de la télé de Jean-Luc Mélenchon, celle sur Youtube qui cartonne avec, me dit-on, 226 000 abonnés.
Un peu plus loin, certains entament leur déjeuner, sur une grande table à partager. Alexis Corbière revient. On attend. François Fillon prend place.
"Ah, il sourit, c’est qu’il va rester", lance le porte-parole. "Je n’ai pas été traité comme un justiciable comme les autres…par ce déchainement, ce n’est pas seulement moi qu’on assassine, c’est l’élection présidentielle", déclame François Fillon.
Au QG de Jean-Luc Mélenchon, on trouve que le candidat de la droite a basculé dans la dramaturgie. "On dirait du Corneille, ou du Racine", s’amuse l’un des militants.
Puis, très vite, on parle affiches et meetings à préparer. Chacun reprend le cours de sa vie d’insoumis.
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