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C'était comment ? La ruée vers Macron, au salon du livre

Livre Paris, c’est le salon du livre qui se tient jusqu’à lundi prochain, Porte de Versailles. Des centaines d’éditeurs, d’auteurs, de lecteurs et… d’hommes politiques. Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, y étaient ce vendredi. Nathalie Bourrus, aussi.

Article rédigé par franceinfo, Nathalie Bourrus
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Emmanuel Macron lors de sa visite au salon du Livre vendredi 24 mars 2017 (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

C’était… de ouf.

"Ah c’est 'de ouf', y’a Jean-Luc Mélenchon. Il dédicace. Viens, on y va !"

Le jeune garçon fait la queue.

Et le voilà entamer une petite discussion avec le candidat de la France Insoumise.

"Vous êtes un intellectuel, il vous faut lire…" Je n’entends pas bien le petit conseil, donné par Jean-Luc Mélenchon. Une dame arrive avec les 2 livres du candidat sous le bras.

"Ma parole, tout ça ! lance-t-il. Alors, c’est quoi votre prénom ?"

"Janine"

"Ah c’est bien ça. Ben c’est le prénom de ma mère… "

Des journalistes en nage 

Un peu plus loin, au stand du pays invité d’honneur, le Maroc, ça commence à s’agiter. Des perches partout, des journalistes déjà en nage, qui cherchent à savoir par où il va arriver.

"C’est de ouf ! Faut qu’on le voie !"

Encore le groupe de jeunes, à l’affut d’Emmanuel Macron.

"Vos parents votent pour lui peut être ?"

"Ah non pas du tout"

"Ben alors, pourquoi vouloir à tout prix le voir ?"

Eux : "Ben parce que je ne sais pas, c’est Macron quoi… c’est un truc de Ouf."

Tout cela me paraît, quelque peu irrationnel. Mais ce qui va se produire après, va l’être encore plus.

Je quitte Jean-Luc Mélenchon, tranquillement assis derrière sa table.

Une haie d'honneur 

Je m’approche du stand Maroc. Là, c’était vraiment de ouf.

À peine terminé un débat sur la liberté, ça part dans tous les sens. Et dans un coin, j’aperçois du monde. Une sorte de masse compacte composée de perches, et de tas de mains avec des smartphones collés au bout des doigts.

Une masse de gens, comme aimantés. 2 photographes grimpent sur une table. On leur demande vertement de descendre.

"C’est de ouf !" Ça, c’est ma bande de jeunes.

"La vache, la haie d’honneur carrément. Ca ne tiendra jamais ! T’as vu les gardes du corps de macron ? C’est des mikados. C’est des banquiers ou quoi ?!"

Ils se marrent.

La haie d’honneur va craquer dans à peu près 2 secondes. Car c’est un tsunami qui va nous emporter. On est bousculés, pressés, une dame pousse un cri, elle se vautre contre un mur en bois et manque de le briser.

Je n’entends pas le moindre son de voix d’Emmanuel Macron.  Je ne sais même pas de quoi il parle, tellement je suis loin.

C’est plus un salon du livre, c’est un salon de la camera. Mais alors, de ouf la caméra.

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