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Semaine de 4 jours : 64% des salariés français sont prêts à sauter le pas

Décidément la semaine de quatre jours est dans l’air. Un sondage, dont franceinfo dévoile les résultats en exclusivité, révèle qu’une nette majorité de salariés français sont prêts à sauter le pas.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une semaine à quatre jours de travail par semaine marquée sur un calendrier. (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / RADIO FRANCE)

64% des salariés français voudraient profiter d’une plus grande flexibilité dans l’organisation de leurs horaires de travail, avec la possibilité de les concentrer sur quatre jours. C’est ce qui ressort d’une étude menée par ADP, spécialiste des ressources humaines et de la gestion de la paie notamment, auprès de près de 33 000 personnes dans 17 pays, dont la France.

Cette préférence pour la semaine de quatre jours gagne quatre points par rapport à une même étude réalisée en 2019. Pour ADP, pas de doute : les salariés ont expérimenté la flexibilité des horaires pendant la crise sanitaire. Ils y ont pris goût. Pour eux, le présentéisme, le fait de faire de longues heures de travail inutiles, c’est bel et bien derrière nous.

Qui sont les plus demandeurs ?

Certaines catégories de salariés sont tout particulièrement intéressés par cette semaine de quatre jours. L’option est encore plus populaire chez les salariés qui sont parents, avec 69% d’opinions favorables, et chez les femmes. Les plus jeunes, entre 25 et 44 ans, figurent également parmi les catégories qui se verraient le mieux passer aux quatre jours. Les salariés des secteurs de l’hôtellerie et du tourisme, de l’industrie, ainsi que des médias et de l’information y sont également très favorables.

Ils sont même prêts à faire des efforts sur le salaire en échange de plus de flexibilité. Plus de la moitié des salariés, 57% d’entre eux, accepterait que leur salaire soit baissé en échange d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. C’est tout particulièrement vrai chez les jeunes, dont les deux tiers accepteraient des baisses de salaire. En revanche, ils ne seraient que 27% à accepter à passer à la semaine de quatre jours en échange d’une baisse de salaire. En cela, les Français se distinguent des salariés du reste du monde, passés en revue par l’étude.

Peu d’entreprises proposent la semaine de quatre jours

Selon l’étude d’ADP, seules 5% des entreprises françaises ont adopté la semaine de quatre jours et elles ne sont que 19% à avoir mis en place une politique de travail flexible. Une politique qui, selon Carlos Fontelas de Carvalho, le président d’ADP France, permettrait pourtant d’attirer et de retenir les meilleurs talents.

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