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Prenez soin de vous. De l'importance de séparer vie pro et vie perso

Tous les jours, Edwige Coupez propose des clés et des conseils pour le bien-être au quotidien. Aujourd'hui, il faut réussir à séparer sa vie professionnelle de sa vie personnelle.

Article rédigé par Edwige Coupez
Radio France
Publié
Temps de lecture : 5 min
Une femme travaille sur son ordinateur pendant  qu'elle est dans un parc (le parc Monceau) à Paris. (MAXPPP)

Il faut séparer vie professionnelle et vie personnelle. Arrêtez de vous prendre pour un super-héros multitâches, de passer votre temps sur Facebook au travail, et de passer vos soirées à travailler vos dossiers chez vous. Dans un hors-série consacré au bien-être au travail, Psychologie positive décrypte les pièges de cette tendance à tout mélanger. Sophie Behr, la rédactrice en chef du magazine, identifie quatre profils différents, définis par une étude finlandaise de 2015 : les intégrateurs, les plus nombreux (la moitié environ des actifs ne séparent pas vie pro-vie perso) ; les bourreaux de travail, 20%, disponibles tout le temps ; les séparateurs, 20%, qui cloisonnent ; reste 14% qui eux pensent à leur vie perso en premier.

Le cerveau reptilien piégé par les notifications

Au total donc, entre les intégrateurs et les bourreaux de travail, plus des deux tiers des actifs mélangent les deux sphères pro et perso. La faute aux portables et autres smartphones. La faute aussi à notre cerveau reptilien, celui qui nous mettait tous les sens en alerte face à un danger et qui nous fait réagir avec le même sentiment d'urgence à chaque notification. Donc quand vous ne travaillez pas, mettez ordinateurs et smartphones sur silencieux. Ça s'appelle le droit à la déconnexion. Et selon une étude canadienne, si vous ne regardez vos e-mails que trois fois par jour, votre niveau de stress chute en 15 jours.

Pourtant c'est très gratifiant d'arriver à tout mener de front ! Satisfaisant mais pas si efficace. Sophie Beck alerte sur la fatigue induite : quand on est multitâches on a besoin de 20 minutes de sommeil en plus par nuit. Et un risque d'épuisement professionnel accru, tout simplement parce que notre cerveau n'est pas fait pour le multitâche, il a besoin d'un sas et d'un temps de récupération. Pas question pour autant de remettre en cause le télétravail qui fait ses preuves. En revanche, pour éviter ce piège du multitâches, choisissez une seule pièce de la maison pour travailler. Ce sera plus facile ensuite de changer de rôle.

Ciblez ce qui compte vraiment

Il faut arriver concrètement à séparer vie pro et vie perso. Redéfinissez vos priorités. Demandez-vous quelle place vous accordez au travail, à votre famille, à vos amis, à vos loisirs, à votre santé et à votre bien-être. Sophie Behr appelle ça la cible des valeurs. Un exercice proposé dans le hors-série de Psychologie positive. Et la plupart du temps, c'est le travail qui prend toute la place. Donc, on le répète, ménagez-vous du temps pour vous. Et soyez à 100% dans ce que vous faites. Ça vaut le coup. L'étude finlandaise montre que les séparateurs sont plus épanouis, plus heureux, moins stressés, plus créatifs, ont une meilleure confiance en eux et sont ceux qui marchent le mieux professionnellement.

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