Santé au travail : les recommandations de deux élues pour le sport en entreprise
Deux députées viennent de rendre un rapport à la demande de Jean Castex sur la question, avec des recommandations pour le développer.
Faire du sport dans les locaux de l’entreprise, pendant le temps de travail, la pratique n’est pas encore très développée. Les deux députées, Aude Amadou, la République en marche, et Maud Petit, du MoDem, ont fait leurs comptes : d’après elles, seules 18% des entreprises françaises offrent ces services à leurs salariés. Une autre enquête, menée elle en 2018, avançait un chiffre encore plus modeste. Avec 14% des dirigeants qui disaient alors que leur entreprise proposait des activités physiques et sportives à leurs salariés. Dommage : quand c’est le cas, toujours selon la même étude menée par le Medef, 94% des salariés disent apprécier la démarche.
Il faut dire que les avantages sont nombreux. Pousser de la fonte à l’heure du déjeuner, enchaîner les foulées sur un tapis de course, faire une heure de yoga : tout ça au cours de la journée de travail est salutaire. Cette même étude du Medef estimait que de telles mesures étaient à même de réduire l’absentéisme de 5,6%, de faire baisser les dépenses de santé de 300 euros par personne et par an et fidéliser les collaborateurs. Un enjeu majeur en ce moment. Le turn over des effectifs en serait aussi réduit de 3,2%.
Les députées citent en exemple la mairie de Poissy où les 850 employés peuvent pratiquer depuis cinq ans, deux heures d’activité physique par semaine sur leur temps de travail. Il peut s’agir de marche nordique, de badminton ou de relaxation. Le bilan est sans appel : diminution du stress au travail, amélioration du climat social et une baisse de 750 jours par an d’absentéisme.
Pourquoi pas un ticket sport pour les salariés ?
Les deux députées veulent déjà qu’on parle désormais d’activités physiques et sportives, pour englober toute une palette d’offres touchant à la santé et au bien-être, sans rappeler nécessairement la dimension de compétition entre les salariés et sans attente de performance individuelle. Elles veulent aussi élargir la pratique aux administrations, dont elles disent qu’elles sont à la traine sur le sujet. Elles proposent, en tout, une vingtaine de mesures, au nombre desquelles une formation des services de santé au travail sur la question, la nomination d’un référent APS en entreprise, et la création d’un ticket sport pour les salariés de moins de 250 salariés.
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