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Reconversion à cause du Covid-19 : Julie a quitté la grande distribution pour une start-up de location de jouets

La crise sanitaire a poussé de nombreux salariés à se reconvertir. Toute la semaine, nous leur donnons la parole. Mardi, portrait de Julie Melet, victime d'un Covid long, qui s'est lancée dans une start-up pour changer la société.

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une petite fille joue avec une poupée. (THIERRY GACHON / MAXPPP)

Carrefour, Intermarché... Pendant plus de huit ans, Julie Melet connaît un début de carrière très prometteur. Elle négocie les prix d'achats, en France et à l'étranger, dispute des parts de marché avec la concurrence.

Mais la crise sanitaire chamboule tout dans sa vie : "Avec un gros confinement que j'ai assez mal vécu. Et du coup, ça m'a fait réfléchir à beaucoup de choses, à remettre en question  beaucoup de choses dans ma vie, et à me rendre compte que je n'étais plus en phase avec mes valeurs professionnelles.", constate Julie. S'en suit un délitement de son lien à l'entreprise, un sentiment d'appartenance qui s'étiole. Le travail à distance ne lui convient pas du tout. Julie doit gérer "un nombre déraisonnable de messageries instantanées, de sollicitations à distance permanentes."

"Ça a été une charge mentale assez compliquée, surtout quand vous êtes toute seule."

Julie Malet

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À cette nouvelle façon de travailler, qui clairement ne lui convient plus, s'ajoute, en septembre 2020, le Covid-19, avec une perte du goût et de l'odorat, qu'aujourd'hui elle n'a toujours pas récupéré à 100%. Un bouleversement intervient : "Vous êtes en plein changement autant physique qu'émotionnel. Vous êtes dans un brouillard et vous devez prendre une décision. Ok, ça ne va plus mais qu'est-ce que je fais ? Ça vous fait réfléchir sur le sens de votre vie parce que tout est temporaire et même vos sens.", constate Julie.

A 30 ans, elle voit alors l'occasion de prendre un tournant, vers l'entreprenariat, qui la tente. Elle va investir ses fonds personnels dans une start-up qui n'a que trois ans, à laquelle elle veut donner un nouvel élan avec ses compétences. "J'ai choisi de rejoindre lib&lou, une start-up de location de jouets pour enfants et pour la famille. C'est un projet qui m'a tenu à coeur parce qu'on accompagne les enfants par le jeu et on a un principe d'économie circulaire. On vise à réduire le nombre de déchets produits par les jouets." L'entreprise, dit-elle, "c'est comme un saut en parapente, avec l'entourage qui ne comprend pas pourquoi on saute". Mais Julie sait pourquoi elle s'est engagée et a fait une croix sur le confort du salariat.

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