Pourquoi toutes les entreprises ne pratiquent pas l'entretien annuel d'évaluation
Faire le point avec son N+1 sur l’année qui vient de s’écouler et fixer des objectifs pour l’année à venir. C’est le lot de beaucoup de salariés. Ceux qui en ont l’habitude croient même que ce rituel est pratiqué par tous. Pourtant, c’est loin d’être le cas. Selon une étude menée par l’Ifop pour Javelo, pas moins de 40% des salariés n’y ont pas droit. Avec de grandes disparités : tout d’abord l’entretien annuel d’évaluation est plus souvent pratiqué dans le public que dans le privé.
Mais là encore, dans le secteur public, on trouve encore 30% des agents publics qui n’ont pas droit à un entretien annuel avec leur manager. Dans le privé, 57% passent chaque année par un entretien, ce qui laisse sur le bord de la route pas moins de 43% de collaborateurs qui ne font jamais le point avec leur chef.
Différences avec l’entretien professionnel
Il y a aussi d’autres différences, qui dépendent de la taille de l’entreprise. C’est dans les grandes entreprises que la pratique de l’entretien annuel d’évaluation est la plus répandue : 78% des salariés d’entreprises de plus de 500 personnes affirment avoir droit à ce rendez-vous. Dans les plus petites structures, celles de moins de 20 salariés, seuls 35% des collaborateurs passent un entretien annuel. Certains ont même droit à des points trimestriels. Ils sont logiquement encore plus rares.
Seuls 31% du total des salariés en bénéficient. Ils disent pourtant que ces points trimestriels les aident à la réalisation de leurs objectifs, qu’ils permettent de suivre la mise en œuvre des actions convenues lors des entretiens annuels et qu’ils sont l’occasion de réajuster le plan d’action défini pour l’année. Il faut dire que ces entretiens annuels n’ont rien d’obligatoire car, en effet, il n'y a rien dans le Code du travail à leur sujet.
En revanche, ce qui est obligatoire, c’est l’entretien professionnel, qui doit se tenir au moins une fois tous les deux ans. Les entreprises qui ne les proposent pas depuis plus de six ans doivent verser 3 000 euros sur le compte personnel de formation du salarié.
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