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Ils ont changé de vie. De souffleur de verre à traducteur

Cet été, nous nous intéressons à des parcours de salariés qui ont changé de vie. Vendredi, Benoit, qui a commencé par se lancer dans un métier dont beaucoup rêvent, souffleur de verre, avant de se découvir une passion pour la traduction.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Dictionnaires de traduction. Photo d'illustration. (HOUET  MICHEL / MAXPPP)

Il a tout fait à l'envers, Benoît. Piètre élève, il doit s'orienter vers une filière manuelle. Il découvre le métier de souffleur de verre en feuilletant une brochure de l'Onisep. Mais ce qui le décide surtout, ce sont les yeux ronds que font ses copains quand il fait part de sa décision. "Et puis il y a surtout le 'waouh effect'. Quand on a 15 ans et qu'on dit : 'je vais devenir souffleur de verre', tout le monde dit : 'c’est génial'."


Pendant quatre ans il va apprendre le métier. Il passe un très exigeant brevet des métiers d'art, à Paris. Puis trouve tout de suite du boulot dans les meilleures conditions possibles :"C’est pour ainsi dire le job de rêve. Un artisan, qui me propose de m’accompagner jusqu’au titre de Meilleur ouvrier de France. Et une fois atteinte cette reconnaissance, de me céder son entreprise pour un euro symbolique."
Mais Benoît va pourtant décider de ne pas continuer dans cette voie : "C’est  vraiment un métier de passion. Vous ne passez pas vos journées devant un four à 1 000 degrés, à vous couper, à vous brûler, si vous n’avez pas la flamme. Et en l’occurrence j’ai très vite réalisé que je n’avais pas cette flamme, que je n’avais pas cette passion pour le métier."

Trouver sa passion 

"Je suis rentré dans une agence d’intérim et je leur ai demandé de me faire tester tous les jobs qui existaient. Et c’est comme ça que pendant trois ans j’ai été facteur, préparateur de commande, j’ai même été gonfleur de ballons de foot, sans trouver de passion mais en tout cas ça m’a permis par élimination de comprendre ce que je n’avais pas envie de faire", affirme Benoît. Tout cela le met sur une piste : il veut entreprendre. Il commence dans l'audiovisuel, sans grand succès. Il lance ensuite une plateforme pour partager ses carnets de voyage. Un déclic s'opère : "Là du coup j’ai compris autre chose, c’est qu’internet était mon terrain de jeu. Je voulais entreprendre, et entreprendre sur internet".

Ce qu'il veut c'est se lever quand il veut, habiter où il veut. D'ailleurs il part à Bali.
"Et là c’est la troisième révélation, entreprendre sur internet et dans le monde de la traduction qui est un monde qui me passionne." Il lance donc sa start-up, est débauché par une autre. Il ne traduit pas des romans, mais il aide les entreprises à exporter leurs produits partout dans le monde : "Dans la traduction ce qui me plaît, c’est le fait de prendre un produit qui fonctionne sur un marché et de l’emmener aux quatre coins du monde. C’est quelque chose de très excitant. On se plonge dans des cultures différentes, c’est tout à fait passionnant", conclut Benoît.


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