Emploi et formation : les métiers du numérique semblent mieux résister à la crise économique
Parmi les postes très recherchés sur le marché du travail, il y a les profils de développeurs juniors. Et des filières de reconversion vers le numérique existent.
Des plans de restructuration à Airbus, Air France, le redressement judiciaire de Camaïeu ou Fauchon... Mais tous les secteurs d'activité ne sont pas en crise. Dans le numérique, on continue à embaucher. Les formations à ces métiers connaissent un grand succès. Près des deux-tiers des entreprises des technologies de l’information, 62% exactement, recrutent davantage qu’elles ne réduisent leurs effectifs, selon une toute récente étude. Le secteur du numérique résiste mieux que les autres à la crise.
Dans le même temps, la Grande école du numérique vient de livrer son bilan. 28 000 personnes ont été formées aux métiers du numérique depuis sa création, il y a quatre ans. Mais la Grande école du numérique est-elle vraiment assez connue ? Malgré les 100 000 candidatures qu’elle a reçues l’an dernier, ce formidable outil de reconversion professionnelle reste à découvrir.
Le principe, c’est d’une part de labelliser partout en France des formations qui permettent d’accéder en quelques mois aux métiers les plus recherchés du secteur. Et d’autre part de sélectionner des candidats qui vont pouvoir suivre gratuitement ces formations. Les candidats ne sont pas n’importe qui. Ils sont choisis parmi les populations les plus éloignées de l’emploi et les plus rares dans ces métiers. Il s'agit de femmes, pour le quart de l’effectif, des résidents des quartiers populaires, pour la moitié des bénéficiaires, et des personnes n’ayant que le niveau bac ou en dessous, également pour la moitié.
Reconversion et retour à l'emploi
La Grande école du numérique, lancée sous le mandat de François Hollande, a clairement pour vocation de faire bénéficier de l’explosion de ce secteur aux personnes les plus éloignées de l’emploi. On compte aussi beaucoup de personnes en reconversion parmi les apprenants.
Les résultats sont bons, même s’ils sont en baisse en 2019 par rapport à ce qu’ils étaient en 2018. Mais on part de haut : en 2018, 85% des stagiaires connaissaient une "issue positive", c’est à dire soit un contrat, soit une création d’entreprise soit une reprise d’études trois mois après leur sortie. Le chiffre est tombé à 75% en 2019. Mais dans le même temps le niveau initial des stagiaires a baissé. Ils ont été davantage recrutés à un niveau inférieur au bac et dans des quartiers populaires.
Les profils de développeurs juniors sont très recherchés sur le marché du travail. Mais les témoignages d’anciens stagiaires montrent que seuls les plus motivés y arrivent et qu’il faut souvent ajouter à ce que l’on apprend à l’école des réalisations personnelles ou d’autres formations en ligne.
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