Des centaines de milliers de jeunes bientôt suivis par des mentors en France
Des grosses entreprises permettent à des salariés de prendre un jeune sous leur aile, en leur consacrant une à deux heures par mois. Le mentorat est un projet du gouvernement, qui s’apprête à entrer en action.
Aujourd’hui, le mentorat concerne 30 000 jeunes qui, à partir du collège, sont suivis par autant d’adultes, le plus souvent des salariés d’entreprise, mais aussi par des étudiants et des chercheurs d’emploi, et accompagnés dans leur parcours vers les études supérieures et l’emploi.
Le 1er mars dernier, à Stains, Emmanuel Macron a annoncé un plan pour doper le mentorat. Il y a eu dans un premier temps un appel à projets. On entre désormais dans l’exécution de ce plan, avec le lancement, dans les prochains jours, comme le révèle le journal L’Opinion, d’une plateforme pour doper le mentorat. On parle d’une espèce de "Tinder du mentorat", d’un site de rencontre qui fonctionnera avec un algorithme. Un programme qui permettra de mettre en relation un jeune et un adulte qui peuvent bien fonctionner ensemble.
Les ambitions de cette nouvelle plateforme sont élevées. Il s’agit de faire bénéficier 100 000 jeunes du mentorat dès cette année, et 200 000 l’an prochain. Pour cela, le gouvernement met 30 millions d’euros sur la table. Dès 2019, Gabriel Attal, alors secrétaire d’État chargé de la Jeunesse, avait dit vouloir développer un "service public du mentorat". C’est chose faite avec ce nouveau volet du dispositif "Un jeune une solution" pour tous les moins de 26 ans.
Une à deux heures de mentorat par mois
Le mentorat fonctionne en France, même si on est loin de ce qui se pratique aux États-Unis. Chez nous, de nombreuses entreprises incitent leurs salariés à pratiquer le mentorat. C’est par exemple le cas de la SNCF, de BNP Paribas, d’Orange, d’Axa, d’Accenture ou de Total. Ces grosses entreprises permettent, le plus souvent par l’intérmédiaires d’associations, à des salariés de prendre un jeune sous leur aile, en leur consacrant une à deux heures par mois.
Dans son discours du 1er mars, le chef de l’État a souligné que le mentorat était aussi utile pour le mentor que pour le mentoré. L’altruisme est un puissant moteur de motivation et les entreprises le savent, qui mettent le mentorat au programme de leur politique de RSE, la responsabilité sociale des entreprises, désormais très à la mode. Une association comme Télémaque est aujourd’hui engagée dans 200 établissements scolaires et est soutenue par 120 entreprises
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