Cet article date de plus de trois ans.

Covid-19 : une étude avance des taux alarmants de détresse psychologique chez les salariés

Alors que le Premier ministre, Jean Castex, a réuni plusieurs ministres, lundi 22 mars, pour préparer un plan d’action sur la santé mentale des Français, une étude montre que les salariés souffrent davantage de dépression.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Une salariée déprime au travail. Photo d'illustration. (EGEEKSEN / GETTYIMAGES)

Une détresse psychologique qui touche 45% des 2 000 salariés interrogés début mars par le sérieux cabinet de conseil aux entreprises Empreinte humaine. C’est un chiffre équivalent à ce que ce baromètre trimestriel mesurait lors de ces précédentes éditions. Mais un indicateur change, il explose même, c’est celui du taux de dépression nécessitant un traitement. Il gagne 15 points, passant de 21% à 36%.


Pourquoi un tel effondrement du moral des salariés ? Nous avons posé la question à Christophe Nguyen, le psychologue qui dirige le cabinet Empreinte humaine et qui passe son temps à l’écoute des salariés. Pour lui, les gens ont sombré, notamment à cause de l’isolement. Les télétravailleurs sont plus exposés au risque de dépression. Quatre sur dix saturent du télétravail. Un chiffre en hausse de dix points au moment où le gouvernement veut en faire plus sur le sujet. Pour Christophe Nguyen, la crise vient aussi du fait que le travail lui-même s’est dégradé. Un salarié sur deux affirme qu’il travaille constamment en "mode crise".

De plus en plus de tensions

Les relations de travail sont également très touchées même si elles se font à distance. Un tiers des salariés pensent que les tensions entre les personnes s’accentuent. Et pour un quart d’entre eux, le harcèlement au travail a augmenté avec la crise. "Les gens en ont assez, explique Christophe Nguyen, ils sont marqués par la façon dont ils ont été traités. Au point qu’un sur trois veut quitter sa boite", ajoute le psychologue.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.