Cet article date de plus de trois ans.

Ces métiers qui recrutent malgré la crise : le bâtiment

Le tour des métiers qui recrutent malgré la crise. Mardi, les métiers de la construction et du BTP, qui résistent beaucoup mieux que les autres secteurs d'activité.

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des ouvriers travaillent sur un chantier de l'autoroute A85 à Langeais (Indre-et-Loire). Photo d'illustration. (GUILLAUME SOUVANT / AFP)


Avec une baisse du nombre d'offres d'emploi de "seulement" 25%, contre 32% tous secteurs confondus, le BTP fait de la résistance. Sur le site d'emploi Indeed, le secteur représente cette année près de 9% des offres, contre 7% seulement l'an dernier. La construction gagne donc de la place, en proportion.

Problème : le nombre de candidats, rebutés par les conditions d'exercice de ces métiers, ne suit pas. Confirmation d'Alexandre Judes, économiste chez Indeed : "Il y a clairement une pénurie de candidats sur les métiers du BTP, qui sont des métiers très divers, maçon, chef de chantier, électro-technicien, électricien du bâtiment, plaquiste, poseur, plombier, menuisier, chaudronnier... mais il y a partout sur le secteur une très forte pénurie de candidats."

Le poste de maçon est le plus fréquemment demandé sur le site, suivi par plaquiste, carreleur et chaudronnier. Tous des métiers très techniques. Pourquoi le BTP ne ralentit-il pas ? Alexandre Judes répond : "On est sur des projets de long terme. Donc quand vous avez des chantiers qui sont ouverts en dépit de la crise sanitaire, ils continuent. Tous les chantiers pendant la crise sanitaire étaient des chantiers qui étaient ouverts depuis longtemps, des chantiers déjà prévus. Il n'y a pas eu vraiment de projets qui ont été annulés".

Les chantiers de rénovation vont être nombreux

Autre poste très demandé sur Indeed, celui de chef de chantier. C'est le deuxième intitulé de poste sur le site. Idem pour les ingénieurs en travaux publics, très demandés. Le BTP et la construction offrent par ailleurs de belles possibilités d'évolution, portés par un avenir très positif pour l'emploi. "Pour 2021 et au-delà, il y a vraiment un avenir puisqu'on a un problème structurel de logements en France, donc il faudra construire des logements. Il y a aussi la problématique énergétique et le bâtiment est au coeur de tout ce qui est rénovation et durabilité des bâtiments, donc il y aura énormément de chantiers de rénovation dans les années qui viennent. C'est clairement un secteur d'avenir" dit Alexandre Jules.

Si les salaires restent modestes pour les métiers les plus techniques, ils sont tirés vers le haut par la pénurie de compétences pour les postes d'encadrants. Un chef de chantier peut espérer 60 000 euros par mois. Un bon investissement pour des jeunes en mal d'orientation professionnelle d'autant que l'on peut travailler partout, y compris à l'étranger.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.