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C'est mon boulot. Le chômage partiel a fait chuter le nombre d'heures travaillées

À cause du chômage partiel ou de l'arrêt de certaines activités, le nombre d'heures de travail s'est effondré pendant le confinement.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le secteur de la restauration est très touché par le chômage partiel. Ici un restaurant fermé à Paris. (CHLOE SHARROCK / LE PICTORIUM / MAXPPP)

Si ceux qui ont continué de travailler à domicile pendant le confinement ont vu leurs heures de travail s'allonger, à l'échelle du pays, entre le chômage partiel et l'arrêt de certaines activités, la durée du travail a globalement beaucoup baissé en France pendant le confinement

C'est l'Insee qui a fait ses comptes le 15 octobre : de mi-mars à mi-mai, 45% des personnes qui avaient un emploi n'ont pas travaillé tout ou partie de la semaine. C'est surtout le chômage partiel qui est à l'origine de ce phénomène. Près d'un quart des personnes en emploi ont été touchées par le dispositif, affirme l'Insee. Pour autant, comme nous le rapportait une étude de la Harvard Business School et de la New York University, ceux qui ont continué de travailler à temps plein et à domicile ont bien vu leur temps de travail augmenter : de trois-quarts d'heures par jour en moyenne.

L'hébergement et la restauration très touchés

Certains secteurs ont particulièrement été touchés par cette baisse d'activité. Le nombre d'heures effectivement travaillées a reculé de 80% dans l'hébergement et la restauration, de 64% dans les arts et spectacles et de 52% dans la construction, les services à la personne comme la coiffure ou les soins de beauté. Le repli est plus marqué chez les employés et les ouvriers. Il est aussi plus net chez les jeunes, tout simplement parce qu'ils sont plus nombreux chez les employés et les ouvriers. Pour les parents, la baisse du nombre d'heures travaillées a été plus forte quand l'enfant avait moins de trois ans, et le phénomène est encore plus marqué dans les familles monoparentales.

En revanche, certaines professions ont peu été impactées par l'inactivité forcée. Ceux, en fait, qui étaient en première ligne : infirmiers, aides-soignants, médecins, ouvriers agricoles, employés de libre service ou agents de police. Chez tous ceux là, le nombre d'heures travaillées n'a pratiquement pas baissé. L'Insee confirme aussi le boom du télétravail selon les professions, puisque près d'une personne sur deux a travaillé à domicile. La pratique est toutefois très inégale selon les professions et les secteurs d'activité. Le travail à domicile a touché massivement les cadres et les personnes très diplômées, surtout dans la région parisienne. Dans cette catégorie bien spécifique, pas moins de 86% de ceux qui ont continué à travailler l'ont fait depuis leur domicile.

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