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Avec le télétravail, les envies de déménagements des habitants de l’Île-de-France sont au plus haut

Le télétravail est massif en Île-de-France : il concerne près de la moitié des actifs. Selon une enquête, ces télétravailleurs réguliers sont plus tentés que les autres de fuir la région capitale.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un homme en télétravail. (FREDERIC CIROU / MAXPPP)

2,5 millions de télétravailleurs en Île-de-France, c’est près d’un travailleur sur deux. 46% exactement, selon les tout derniers chiffres livrés par le cercle de réflexion Forum Vies Mobiles, soutenu par la SNCF. Quand on passe plus de temps à la maison qu’au bureau – en télétravaillant deux jours par semaine, ils passent quatre jours chez eux et trois au bureau – on est plus attentif à son cadre de vie. Et on a envie de l’améliorer.

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Ainsi, 20 % des télétravailleurs franciliens ont déjà déménagé depuis la crise sanitaire. Parmi eux, 16% ont quitté l’Île-de-France, ce qui représente 3% de l’ensemble des télétravailleurs, soit 160 000 personnes, en tout, enfants et conjoints compris. 

Et ça ne devrait pas s’arrêter là, puisque près de 40% des télétravailleurs d’Île-de-France pensent déménager dans les cinq années à venir. Parmi eux, plus de la moitié compte quitter la région. C’est donc, calcule le cercle de réflexion, un télétravailleur sur cinq qui souhaite quitter la région capitale dans les cinq prochaines années.

Un logement plus grand et plus de verdure

Selon les estimations de Forum Vies Mobiles, cela représenterait 500 000 foyers composés en moyenne de 2,4 personnes, soit le départ programmé de 1,2 million de personnes d’ici cinq ans. Pour eux, c’est clairement le télétravail qui leur ouvre ces perspectives car sans télétravail, pas de projet de déménagement. 38% des actifs franciliens ayant un projet de déménagement ne l’auraient pas eu sans le télétravail. Un impact plus fort encore chez ceux qui veulent carrément quitter la région. Sans télétravail, 43% d’entre eux n’auraient pas le même projet et 20% ne souhaiteraient pas déménager du tout.

Dans les réponses, les proportions sont écrasantes de ceux qui veulent désormais "avoir un logement avec un espace extérieur", "avoir un logement plus grand" et "vivre dans un cadre de vie plus proche de la nature". Ce sont les régions de l’Ouest et du Sud qui les attirent : Bretagne, Pays-de-la-Loire, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Ils préfèrent également les villes moyennes aux petites villes en périphérie d’une grande ville.

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