Pas facile de trouver un stage en entreprise en ce moment. Le volume d'offres de stages dans le secteur privé a baissé de 20% en 2020. Et la tendance est la même en ce début d'année. Plusieurs raisons à cela. Certains secteurs, gros pourvoyeurs de stages, comme le tourisme et la restauration, sont complètement à l'arrêt. D'autres, comme l'hôtellerie, sont au ralenti ou très touchés par le chômage partiel.D'autre part, il est quasiment impossible pour les étudiants de partir à l'étranger. Tous se reportent donc vers la France, accentuant la concurrence et gonflant le nombre d'étudiants à la recherche des mêmes stages.Troisième raison, les candidats aux stages se retrouvent en concurrence avec les jeunes diplômés, dont l'entrée dans le monde du travail a été retardée par la crise. Et enfin parce que les entreprises sont réticentes à accueillir des stagiaires au moment où tout se fait à distance, en télétravail. Beaucoup estiment qu'elles ne pourront pas suffisament encadrer les jeunes qui rejoindraient leurs rangs.30 000 stages, répartis sur tout le territoireLa bonne nouvelle c'est à partir de lundi, de nouveaux stages devraient être disponibles. Il faut décidément garder un oeil sur la plateforme "1 jeune, 1 solution". Lancée l'été dernier pour que les moins de 26 ans puissent accéder, d'une manière ou d'une autre, au marché du travail, elle propose déjà 100 000 offres d'emploi. Elle a permis, vante le gouvernement, un million d'embauche entre septembre et décembre dernier.Ce sont donc 30 000 stages, répartis sur tout le territoire, qui vont être mis en ligne à partir de lundi. La plateforme va aussi proposer à partir du 1er avril un simulateur qui permettra de savoir à quel dispositif on peut avoir accès, à quelles aides on a droit. Par exemple, les jeunes diplômés boursiers en recherche d'emploi peuvent toucher pendant quatre mois une partie de la bourse qu'ils percevaient l'an dernier.Les conditions de stages sont plus souplesLe gouvernement a annoncé que désormais les stages pourraient se dérouler 100% en télétravail, avec des dates décalées, plus larges, et aussi dans un branche voisine de celle dans laquelle le stage devait à l'origine se faire le stage. Par exemple, dans l'hôtellerie qui reste ouverte, à la place de la restauration complètement fermée.Reste que les entreprises doivent jouer le jeu. Il y a quelques jours, sur franceinfo, Elisabeth Borne les appelait à accueillir des stagiaires, malgré tout. Toutes ne l'écoutent pas, visiblement.