Vélo : un radar capable de prévenir le cycliste d'un danger hors-champ et de faire office de feu arrière intelligent

On a peut-être trouvé mieux que les rétroviseurs pour vélo : un radar anticollision arrière qui prévient le cycliste. Le système fonctionne comme les radars de recul sonores pour garer les voitures, en plus sophistiqué.
Article rédigé par franceinfo, Anicet Mbida
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Vélo en ville, le 25 avril 2024. (R?MY PERRIN / MAXPPP)

Le petit boîtier se fixe derrière la selle. Contrairement aux radars actuels, il ne va pas se contenter de signaler la proximité d'un objet, cela n’aurait pas grand intérêt quand on est en peloton sur une piste cyclable, ou sur une route avec beaucoup de circulation. Il va plutôt analyser la scène, avec de l’intelligence artificielle.

Il pourra différencier les voitures des camions, des bus et des autres vélos, et saura repérer ceux qui s’apprêtent à vous doubler, ceux qui se contentent de vous suivre et ceux qui arrivent un peu trop vite et qui pourraient vous percuter. S’il détecte le moindre risque, il va le signaler sur l’écran du téléphone ou d’un boîtier accroché au guidon, ou via des alertes sonores. Ainsi fonctionne ce rétroviseur intelligent qui prévient des dangers, une technologie proposée par les sociétés Trek et Vélo.ai.

Un feu arrière en sus, capable d'alerter celui qui arrive trop vite

L’écran montre une sorte de carte avec tous les véhicules visibles, jusqu’à 200 mètres derrière soi. On voit leur position avec des pictogrammes et des couleurs différentes selon le danger qu’ils représentent. Le boîtier derrière la selle a aussi l’avantage de faire office de feu arrière. Ainsi, si une voiture se rapproche un peu trop vite, le feu va changer de couleur. Il va basculer du rouge au blanc, doubler d’intensité et clignoter, de plus en plus vite pour s’assurer que le cycliste sera bien vu.

Évidemment, cela n’a rien de magique et les cyclistes restent à la merci de l’attention des automobilistes. Mais cela donne cinq ou six secondes pour anticiper quand la collision est évitable.
Il est toujours stressant, à vélo, de se faire dépasser par un bus ou un chauffard. Donc autant être prévenu.

Malheureusement le coût est élevé, entre 200 et 400 euros. C’est très cher, comparé à de simples mini-rétroviseurs qui s’accrochent au guidon. Aujourd’hui, on en trouve à une quinzaine d’euros, voire moins. C’est d'ailleurs dommage de ne pas voir plus de rétroviseurs sur les vélos. Ils ajoutent pourtant un niveau de sécurité supplémentaire.

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