Biensûr il y a des produits nobles comme le foie et les ris de veau par exemplemais comme en ce moment il est beaucoup question de notre baisse de pouvoird'achat, je vous propose de parler des produits tripiers "bon marché" tels que la joue, la langue et lesjoyeuses.***Leurs propriétés nutritionnelles : ils sontriches en protéines et contiennent peu de graisse ; ils contiennent un grandnombre de minéraux : ferhéminique (exclusivement présent dans la viande, les produits tripiers et lepoisson), zinc, oligo-éléments etvitamines ** B3 ou PP, B6, B12 (exclusivement présente dans les produitsd'origine animale), et vitamine A.Comment bien les choisir ?Crus, ils doiventêtre bien colorés et brillants, c'est la garantie de leur fraîcheur. Chaqueproduit tripier a une saveur différente, selon l'espèce et l'âge de l'animal.Il y en a pour tous lesgoûts !En deux mots, on choisira le veaupour sa finesse, l'agneau pour des abats de petite taille, au goût de noisette,le bœuf pour des morceaux denses et charnus, avec un goût plus prononcé.**Comment bien les conserver ?** Ils doivent être consommésassez rapidement après l'achat. Les conserver au frais dans la partie la plusfroide du réfrigérateur.Pour nous guider dans la découverte des produitstripiers, écoutez les conseils de Tiffany et Sébastien Bouhours lesderniers tripiers de la ville de Lyon Ils ont une trentaine d'année et ilsont repris une triperie que les Lyonnais connaissent bien. La triperieTrouillet/Fabrejon , une maison vieille de 40ans.Sébastien est boulanger de formation, Tiffanny a travaillé dans lacommunication, elle est tombée amoureuse du jeune tripier et depuis ils ne sequittent plus. Ils n'ont pas deboutique mais ils proposent leurs produitsexclusivement sur le marché de la Croix-Rousse et sur celui du centreville.Si vouscherchez un endroit qui cuisine bien les produits tripiers à Lyon, les bonnesadresses ne manquent pas. Alain Vigneron de chez Abel vient d'être disitingué entant que bouchon Lyonnais aux derniers Trophées de la gastronomie et du vinsremis cette semaine à Lyon.JosephViola le chef de chez Daniel et Denise, une institution. Joseph Viola saura vousfaire l'oeil avec une magnifique joue de Bœuf confite pendant 7heures.L' histoire du métier detripier Tout commence à la fin duXIème siècle : La Grande Boucheries'installe au pied du Châtelet, les premiers professionnels des tripes et desabats seraient apparus à cette époque.Cinq siècles plustard, 6familles ont le monopole de l'achat de produits tripiers aux bouchers. À cetteépoque, les abats rouges de bovins et les abats blancs de veaux restentcependant la propriété des bouchers. Les tripes, cuisinées la nuit, étaientvendues dès le matin aux "tripières" dans de larges paniers d'osier, qui lesrevendaient le long des rues dans de grandes bassines de cuivre jaune. Le 12 juillet 1706, unesentence réglemente l'activité des tripiers de Paris.En 1782, les tripiers obtiennent desautorités le monopole de la vente des abats rouges de bœuf et d'agneau, lesbouchers, furieux, devront leur céder.Le 17 novembre 1803, uneordonnance conforte "les tripières" dans leurs prérogatives, les abats de bovinset de moutons doivent continuer à leur être livrés par les bouchers. Pour lesbovins, cela représente "les quatre pieds, la panse, la franche mule, lamamelle, les feuillets, le mufle et le palais". Pour les moutons "la tête avecla langue, les quatre pieds, la panse et la caillette". Les bouchers reçoiventl'interdiction de commercialiser ces morceaux. C'est donc pendant la seconde moitié duXIXe siècle que le commerce de la viande évolue, les conditionsde travail des tripiers aussi : des abattoirs municipaux sont édifiés oùs'installent des grossistes en viande : les chevillards. Les tripièress'installent sur les places de marchés ou dans des magasins où elles vendentleurs produits aux classes populaires mais aussi aux plus nantis.À partir des années 50, les Hallesde Paris et le Pavillon de la Triperie sont aux abats ce que la place de laBourse est aux finances. Mais ce dernier brûle pendant la guerre et lesprofessionnels des abats déménagent donc vers Rungis en janvier 1973 une page setourne. Mais ils saisissent cette opportunité pour faire du Pavillon de Rungis le plus grand marchéd'abats d'Europe , et sûrement du monde, avec un tonnage de 40 000 tonnes paran ! C'est à ce moment que Rungis s'internationalise. Les grossistes en produitstripiers cherchent à importer. Ce sont les Pays-Bas et le Danemark qui sontles premiers à pouvoir livrer un produit de qualité en grande quantité. Deux ansplus tard, l'Irlande et leRoyaume-Uni deviennent aussi fournisseurs. Leurs produits sont de bonnequalité, avec un coût raisonnable mais ils parlent anglais ! Entre 1975 et 1985 lesimportations explosent, jusqu'à 20 fois plus en tonnage que les annéesprécédentes ! Les tripiers exportent jusqu'au fin fond de l'Afrique ! À la même période, ils nouent d'étroitesrelations avec les plus grands chefs de la restauration.En 1996, la crise de l'ESB ("la vache folle") frappe de pleinfouet la profession.Depuis les normessanitaires ont été renforcées et avec la crise et une image canaille, lesproduits tripiers font leur retour sur le devant de lascène. Les recettesLa queue de bœufPot-au-feu de queue debœuf / Parmentier de queue debœuf 6 à 8 gros tronçons de queue de bœufficelée individuellement (environ 1,5 à 2 kg)4 carottes moyennes5 navets moyens1 poireau2 branches de céleri1 oignon (pelé et clouté de 2 clousde girofle)1 gros brin de thym frais1 à 2 feuilles de laurier6 à 8 pommes de terre moyennes àchair ferme (type charlotte)fleur de sel, poivre noir aumoulinPosez la viande dans une grandemarmite et couvrez-la de 10 cm d'eau froide. Salez et portez l'eau à ébullition.Laissez frémir 30 min en écumant régulièrement. Ajoutez les légumes, sauf lespommes de terre, pelés et coupés en tronçons, le thym et le laurier. Laissezfrémir 1 h 30 à mi-couvert.Faites cuire les pommes deterre à part dans de l'eau salée, 20 à 25 min. Servez la viande entourée deslégumes avec le bouillon à part. Ne jetezplus ! Faites un hachisparmentier avec les restes de viande et de pommes de terre, ou un potageparmentier avec les restes de légumes, de pommes de terre et debouillon. Parmentier de queue de bœufPour 2 pers.Reste de viande de queue de boeuf, environ 350 g.Reste de pommes de terre, environ350 g.Reste de bouillon, 20 cl.1 oignon (émincé)25 g de beurre pourl'oignon50 g de beurre pour les pommes deterre1 petit bouquet de persilplatFaites roussir l'oignon dans unepoêle avec le beurre. Ajoutez la viande effilochée, mélangez-la à l'oignon 3 à5 min en arrosant de bouillon de temps en temps afin que la viande ne dessèchepas.Ajoutez le persil haché etrépartissez la préparation dans un plat à gratin beurré.Passez les pommes de terre aumoulin à légumes et recouvrez-en la viande. Parsemez la purée de pommes de terrede noix de beurre et enfournez 15 à 20 min dans le haut du four préchauffé à180°C. Servez chaud accompagné d'une saladeverte. Plus d'infos et recettes de la fricassée de joue et delangues d'agneau sur www.produitstripiers.com